Ce "petit" détail éco qui pourrait faire perdre beaucoup d'argent à certains retraitésIstock
Une nouvelle réforme, qui doit entrer en vigueur le 1er juillet 2021, pourrait théoriquement faire perdre d'importantes sommes d'argent aux retraités propriétaires de leur appartement ou de leur maison. Ce qu'il faut savoir.
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Ils commençaient tout juste à s’habituer à la baisse de leur niveau de vie. Hélas pour eux, les retraités risquent d’accuser une chute plus conséquente encore. En cause ? La composition de leurs ressources financières… Et la réforme prochaine du diagnostic de performance énergétique (DPE) qui doit entrer en vigueur à compter du 1er mai, indique Capital. Cette dernière vise à introduire un nouveau mode de calcul de l’empreinte environnementale des logements, qui pourrait considérablement bouleverser la note actuelle de certains biens.

Dans le détail, poursuivent nos confrères, la modification du DPE pourrait faire chuter la note  d’un nombre considérable de logements, puisqu’environ 800 000 d’entre eux devraient basculer dans la liste des passoires thermiques. Une proportion, à peine moins conséquente, devrait aussi en sortir. Dans certains cas, la descente aux enfers pourrait s’avérer brutale, puisque certains appartements pourraient perdre jusqu’à deux catégories ! 

D’une façon générale, ce sont les logements qui se chauffent au fioul ou au gaz - et donc qui émettent davantage de carbone - qui risquent d’être le plus rétrogradés sur l’échelle du DPE. A l’inverse, des biens immobiliers qui font usage du bois ou de l’électricité pour se chauffer devraient s’en sortir nettement mieux…

Le DPE change : qu’est-ce que cela signifie pour votre logement ?

Sur le long terme, ce genre de réforme peut donc s’avérer dommageable pour les propriétaires : la valeur de leur logement - ou de leur bien immobilier, s’ils ne l’habitent pas - est mécaniquement altérée. A plus court terme, en revanche, l’Etat a prévu un certain nombre de gardes-fous pour permettre à celles et ceux qui auraient voulu vendre de pouvoir le faire sans trop perdre de leur plus-value.

Ainsi, quiconque a fait réaliser un DPE avant le 1er juillet 2021 sera encore en droit de l’utiliser pour conclure une transaction, dans la limite de sa validité actuelle - laquelle est fixée à 10 ans. A compter du 31 décembre 2024 au plus tard, l’appartement devra faire l’objet d’une nouvelle évaluation.

Les retraités, hélas, pourraient compter parmi les plus malmenés par ces évolutions…

Le DPE change : pourquoi cela pourrait peser sur le budget des retraités ?

Les retraités, bien plus que le reste de la population active, sont propriétaires de leur logement. En 2014, détaille le site spécialisé Se Loger, le ratio était incontestable : 57,6 % des actifs pouvaient se vanter d’avoir acheté leur résidence… Quand 82 % des Françaises et des Français à avoir liquidé leur activité étaient propriétaires. Si ces chiffres sont susceptibles d’évoluer, la tendance est régulièrement confirmée par le Conseil d’orientation des retraites (COR) dans ses rapports.

Dès lors, il apparaît évident qu’une mesure susceptible de réduire la valeur d’un bien, dont bénéficient pour l’essentiel les retraités, pourrait s’avérer dramatique pour leurs finances… D’autant plus que c’est en grande partie sur cela que reposent leurs émoluments en l’état actuel des choses. Depuis des années déjà, rappelle Le Figaro, la baisse du niveau de vie de nos aïeuls s’explique en partie par le moindre rendement de l’immobilier…

Niveau de vie des retraités : à quel point le nouveau DPE peut-il s’avérer préjudiciable ?

En tout et pour tout, le niveau de vie des retraités dépend à 16% de leur patrimoine immobilier en moyenne. Dans certains cas, cette estimation descend à 13%, note encore le quotidien national marqué à droite. La baisse des taux de rendements de la pierre constitue donc l’un des mécanismes les plus prégnants, dès lors qu’il s’agit d’expliquer la baisse progressive de leur niveau de vie ; déjà constatée par le COR en 2018.

A titre de comparaison, les pensions de retraite que perçoivent nos aînés représentent 72% de leurs revenus environ. La revalorisation de leurs revenus, quand elle est plus faible que l’inflation, s’avère donc plus importante encore dans la baisse de leur pouvoir d’achat.