Donner de l'argent à ses enfants sans payer d'impôts : mode d'emploiIllustrationIstock
Nombreux sont les jeunes à faire appel à leur parents en cas de coup dur, notamment financier. Mais avez-vous vraiment le droit d'ainsi les épauler ?
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C'est le "fléau de la jeunesse", affirme sans hésiter Paris Match. L'hebdomadaire parle du chômage qui grève les revenus de bien des Françaises et des Français… Mais qui est particulièrement dur à vivre pour les moins de 25 ans. 

En effet, au sein de ce pan de la population les statistiques déjà élevées grimpent davantage encore. En avril 2020, près de 30% d'entre eux n'avaient pas d'emploi. Une bien triste situation qui peut parfois les pousser à demander l'aide de leurs vieux parents. Mais avez-vous seulement le droit de les épauler ?

Oui. Attention, cependant ! Il vous faudra respecter certaines conditions.

Il est tout à fait possible de venir en aide à ses enfants ou à ses petits enfants sans avoir à payer de droits, rappelle d'entrée de jeu le portail gouvernemental en ligne impots.gouv.fr. Vous n'êtes d'ailleurs pas obligé de vous limiter à des dons financiers. Mais il ne faudra pas dépasser les paliers fixés par les autorités compétentes. 

Combien avez-vous le droit de donner à vos enfants ?

En pratique, rappelle le site officiel, le montant exact qu'il est possible de donner dépend de la nature du lien familial entretenu entre les deux partis. Les parents sont autorisés à donner 100 000 euros à chacun de leurs enfants, sans avoir de droits à régler. Par ailleurs, "cet abattement de 100 000 euros peut s'appliquer en une seule ou en plusieurs fois tous les 15 ans", précise le site des impôts. Soyez vigilants, cependant : il existe quelques petites nuances… C'est pourquoi Planet fait le point sur ce qu'il faut savoir.

Vous pouvez en fait donner jusqu'à 200 000 euros

En réalité, la plupart des enfants pourront recevoir jusqu'à 200 000 euros de la part de leurs parents. Et pour cause ! Le palier précédemment évoqué ne s'impose pas communément aux deux parents. Ce qui signifie donc qu'il est possible pour chacun d'entre eux de l'atteindre, une fois tous les quinze ans, sans craindre la moindre réaction de la part du fisc.

Par ailleurs, il importe de rappeler qu'il est possible de donner des biens meubles, comme des voitures ou des bijoux note le site des impôts, aussi bien que des biens immeubles ou des valeurs mobilières. L'âge du bénéficiaire n'a pas non plus d'importance.

Les grands-parents, eux, bénéficient d'un abattement de 31 865 euros par petit enfant et par période 15 ans, contre 5 310 pour les arrières grand-parents.

Attention aux cumuls !

Attention néanmoins ! Les abattements sus-cités se cumulent parfois avec d'autres. La combinaison implique parfois des calculs précis, note le site des impôts. Trois autres dispositifs sont à prendre en compte. C'est le cas de :

  • L'abattement spécifique aux personnes handicapées, dont le montant maximum s'établit à 159 325 euros ;
  • L'exonération des dons familiaux de sommes d'argent, tels que décrits dans l'article 790 G du CGI et expliqués en détail dans la rubrique "gérer mon patrimoine" de impots.gouv ;
  • Toute "donation temporaire de certains terrains à bâtir et d'immeubles neufs".