Disparition de Delphine Jubillar : les deux dernières hypothèsesLa maison de Delphine et Cédric Jubillar, à Cagnac-les-MinesAFP
Pour ses proches, Delphine Jubillar n'est pas partie de son plein gré, alors que lui est-il arrivé ? Cinq mois après le début de l'affaire, l'avocat des amies de la jeune femme voit deux explications au mystère, qu'il livre au Figaro.
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Une enquête qui patine. Depuis bientôt cinq mois, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse et ceux de la brigade de recherche d’Albi multiplient les fouilles au sein du village de Cagnac-les-Mines (Tarn) et dans ses environs. Ils sont toujours à la recherche de Delphine Jubillar, mère de famille de 33 ans qui a disparu du jour au lendemain sans laisser de trace.

Disparition de Delphine Jubillar : une femme "épanouie"

Alors qu’elle débutait une semaine de congés, à l’approche des fêtes de Noël, la jeune femme est mystérieusement sortie de son domicile en pleine nuit, entre le 15 et le 16 décembre 2020. Sur le papier, Delphine Jubillar mène une existence tranquille, entre son emploi d’infirmière de nuit dans une clinique d’Albi, le temps qu’elle passe avec ses deux enfants en bas âge et ses rendez-vous réguliers avec ses amies.

Appréciée de tous, décrite comme une "mère poule" et une personne "pleine de vie", la jeune femme s’apprête pourtant à divorcer, après plus de 15 ans de relation. D’un commun accord avec son mari, elle a décidé de quitter le domicile conjugal quelques semaines plus tard, après les fêtes de fin d’année. Si la piste du mari a été étudiée dès le début par les enquêteurs, Cédric Jubillar n’est pas mis en cause dans cette affaire et a été récemment auditionné en tant que partie civile.

Cinq mois après le début de l’affaire, les autres hypothèses évoquées dès le départ semblent se réduire à peau de chagrin. De nouvelles fouilles organisées la semaine dernière dans son village du Tarn n’ont donné aucun résultat, malgré l’implication des enquêteurs. Le constat est rude pour certains car, près de 150 jours après la disparition de Delphine Jubillar, les acteurs du dossiers ne "trouvent rien". Puisque la jeune femme n'a pas disparu volontairement, que lui est-il arrivé ?

Disparition de Delphine Jubillar : elle "n'a pas pu disparaître volontairement"

L’attente est terrible pour les proches de Delphine Jubillar. Sans réponse depuis cinq mois, son mari, sa fratrie mais aussi ses amies et cousines se sont portés partie civile dès le début. Interrogé par Le Figaro, Me Laurent Nakache-Haarfi, avocat des deux frères et de la sœur de la jeune femme, reste confiant : "On ne trouve pas, mais cela ne veut pas dire que les enquêteurs ne font pas de recherches, ils n’arrêtent pas".

"C’est terrible de se rendre compte qu’on ne trouve rien. C’est terrible pour les parties civiles et c’est très inquiétant pour l’état de notre justice", ajoute-t-il auprès du quotidien. Rappelant que "Delphine Jubillar n’a pas pu disparaître volontairement", Me Nakache-Haarfi est formel : "Quand vous adaptez votre vie entière à votre vie familiale, que vous ne rejetez pas ce mode de vie et que vous vous sentez épanouie dans votre rôle de mère, vous ne pouvez pas disparaître comme ça". Un de ses confrères avance deux hypothèses pour expliquer l’affaire…

Disparition de Delphine Jubillar : "Ce dossier est voué à devenir un cold case"

Delphine Jubillar n’a pas disparu volontairement, mais alors que lui est-il arrivé ? Interrogé par Le Figaro, Me Philippe Pressecq, avocat des amies de la jeune femme, ne voit que deux explications. "Soit Delphine Jubillar a réussi à disparaître sans laisser de traces, soit elle a rencontré quelqu’un sur un site Internet et cette personne l’a enlevée", précise-t-il auprès du quotidien.

Malgré une mobilisation immédiate des forces de l’ordre, de nombreuses auditions et un travail de fourmi effectué au sein de sa vie privée, la disparition de Delphine Jubillar pourrait rester inexpliquée, selon l’avocat. "Je ne pense pas que les enquêteurs trouvent quoi ce que ce soit cinq mois après. Ce dossier est voué à devenir un cold case", conclut Me Philippe Pressecq auprès du Figaro.