Seconde vague : comment se ressaisir ?IllustrationIstock
Le Premier ministre Jean Castex appelle de nouveau les citoyens à la vigilance face à la résurgence de l'épidémie. Comment doivent se comporter les Français pour lutter contre le Covid-19 ?
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Les chiffres ne jouent pas en faveur des Français. Le 11 août 2020, on recense 1 397 nouveaux cas de Covid-19 et quinze décès en seulement 24 heures. L'épidémie progresse de nouveau dans l'Hexagone, ce qui implique des restrictions pour les citoyens. La circulation du virus s'intensifie dans le pays tout entier, et les vacances d'été n'arrangent pas les choses. Soirées dansantes sans masque ni distanciation physique, plages bondées, mariages en grand comité… Après deux mois confinés, les Français jouissent de leur liberté de circuler pour retrouver leurs proches et s'accorder un repos bien mérité.

Seconde vague : les Français régulièrement rappelés à l'ordre

Néanmoins, cette évolution de l'épidémie pousse le gouvernement à tirer la sonnette d'alarme. À maintes reprises, des rappels à l'ordre ont été prononcés par Jean Castex, Premier ministre. Le 3 août 2020, il était en visite à Lille et Roubaix où le port du masque est devenu obligatoire en extérieur. Déjà, il appelait les citoyens à la plus grande vigilance sans laquelle un reconfinement généralisé serait inévitable. "Il faut que nous comprenions toutes et tous que l'objectif est simple : nous protéger contre ce virus sans faire arrêter la vie économique et sociale, en évitant la perspective d'un reconfinement généralisé. Tel est, en tout cas, l'objectif du gouvernement", avait-il assuré.

Le dernier avertissement en date ? Mardi 11 août 2020, quand le locataire de Matignon se rend au Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Montpellier. Il s'adresse à la presse et annonce de nouvelles mesures visant à contenir l'épidémie. Surtout, il exhorte les Français à se ressaisir face à la résurgence de l'épidémie. Est-ce vraiment leur faute ?

Seconde vague : les Français responsables du regain de l'épidémie ?

Dans son discours, Jean Castex adopte un ton grave : "Je le dis aujourd'hui avec une forme de gravité : si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique qui sera difficile à contrôler", déclare-t-il.

Il poursuit : "Elle mettra à nouveau sous tension l'ensemble de la chaîne de santé, de la médecine de ville aux services hospitaliers, notre système éducatif, notre vie collective et culturelle". Tous les maux liés à une éventuelle seconde vague sont donc imputés aux Français qui ne respectent pas les gestes barrière, ou qui se rassemblent après deux mois confinés.

Dans un tweet également, il en appelle à la responsabilité collective : "Suivez les recommandations, protégez-vous, protégez vos proches et les plus vulnérables", écrit-il. "Chacun a un rôle à jouer, y compris les jeunes : faites attention, respectez les gestes barrières, protégez-vous, protégez les autres", ajoute-t-il dans une autre publication. Les Français, particulièrement les jeunes, sont tenus responsables de la résurgence des cas.

Paradoxalement, le champ d'action des citoyens est limité. Comment doivent-ils s'y prendre pour "se ressaisir" ?

Seconde vague : les gestes pour l'éviter

Il faut bien avouer qu'un citoyen ne peut pas, à lui seul, mettre fin à une pandémie mondiale. Il revient aux différents gouvernements de prendre et de faire appliquer les mesures nécessaires. Les Français, de leur côté, doivent respecter ces restrictions s'ils veulent éviter une seconde vague.

Didier Pittet, professeur et infectiologue, indique au Figaro comment chacun doit agir face à la résurgence du Covid-19. "Grâce à la distanciation sociale et à l'hygiène des mains avant tout", souligne l'épidémiologiste. "Parce que c'est un virus respiratoire et, à partir du moment où vous êtes à plus d'un mètre d'une personne, elle ne peut pas vous infecter. Mais si vous avez été à moins d'un mètre, ou en contact avec son environnement, il suffit de bien se frictionner les mains", explique-t-il.

Didier Pittet évoque également l'importance du gel hydroalcoolique qu'il considère comme "un élément clé pour interrompre la chaîne de transmission".