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Invité de Des paroles et des actes jeudi soir sur France 2, Jean-François Copé a dû répondre aux questions d'une Française "lambda". Mais le jeu des questions-réponses s'est rapidement transformé en déballage pour cette chômeuse et le président de l'UMP n'a finalement pas beaucoup parlé.

Une intervention à laquelle il ne s’attendait certainement pas. Alors qu’il était présent jeudi soir sur le plateau de l’émission Des paroles et des actes présentée par David Pujadas, Jean-François Copé a été contraint de se plier au nouvel exercice prévu par l’émission. Le président de l’UMP a en effet dû répondre en direct aux questions d’un Français "lambda", en l’occurrence une dénommée Isabelle Maurer. Habitante de Mulhouse et chômeuse, cette mère de famille n’a pas manqué de profiter des dix minutes qui lui étaient accordées pour défendre ses idées. "C'est scandaleux!", s'est elle ainsi exclamée à propos de la volonté de Jean-François Copé de réduire les aides accordées aux chômeurs. "On survit Monsieur Copé avec le peu qu'on ose nous donner" a-t-elle ensuite affirmé, non sans une certaine colère dans la voix. Et d’expliquer : "J'ai essayé de me préparer pour vous parler calmement mais je suis désolée, ce soir je ne peux pas être calme".

"Vous ne pouvez pas comprendre Monsieur Copé"Face à la colère et à la détresse d’Isabelle Maurer, le président de l’UMP a tenté de se montré compréhensif : "Je vous comprends bien", lui a-t-il assuré. Mais ses propos ont aussitôt été coupés par la réponse ferme et catégorique de la chômeuse : "Vous ne pouvez pas comprendre Monsieur Copé". Malmené pendant plusieurs minutes par cette femme, Jean-François Copé a finalement réussi à reprendre partiellement le dessus à la toute fin du temps imparti pour ces questions réponses. "La vie est trop chère, le coût du travail est trop cher", a-t-il ainsi réussi à conclure, non sans l’aide de David Pujadas qui lui a redonné la parole. Et Isabelle Maurer de reprendre ensuite : "Je vous prie de m'excuser pour ma colère, en Alsace quand ça va pas, ça va pas. Maintenant ils touchent même au Munster". Une dernière intervention que le président du parti d’opposition a interprétée comme un "cri de colère absolu" dont les politiques doivent tenir compte.

"Le Front national, c'est le suicide économique programmé"A quelques jours du second tour de la cantonale de Brignoles (Var) et à l’aube des élections municipales et présidentielles, Jean-François Copé n’a pas manqué de défendre son parti. "Je prendrai position le jour où cette hypothèse sera sur la table (…) mais penser qu'on va arriver" à une telle finale, "c'est ne pas voir ce qui se passe en France", a-t-il estimé alors qu’on l’interrogeait quant à un éventuel duel FN-PS au second tour de la présidentielle de 2017. Et de lâcher : "Le Front national, c'est le suicide économique programmé".