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Alors que la réforme territoriale et le vote sur le projet de loi de finances rectificative divisent actuellement la majorité, Manuel Valls a prévenu mardi à l'Assemblée qu'il ne sera "pas le chef d'un gouvernement qui n'avance pas".

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Le message est-il passé auprès des députés frondeurs ? Manuel Valls a en effet profité d’une discussion à l’Assemblée mardi pour effectuer une mise au point avec son camp. A l’issue d’une intervention du député Malek Boutih, lequel assuré "ne pas avoir peur d’une dissolution", le Premier ministre a réaffirmé sa volonté de faire avancer la majorité de manière soudée. "On avance ensemble ou alors on donne aux Français la confirmation du sentiment d’impuissance et d’indifférence qu’ils portent sur nous", a-t-il déclaré, mettent en garde contre un "risque d’enlisement" à propos de la réforme territoriale et du vote sur le projet de loi de finances rectificative. Fort d’avoir pu mettre les choses au point, le locataire de la place Beauvau a ensuite souligné qu’il ne souhaitait pas de dissolution mais que pour autant, il ne sera "pas non plus le chef d’un gouvernement qui n’avance pas".

"Nous sommes capables de les convaincre"Initialement prévu lundi puis annulé, le vote sur les amendements au projet de budget rectificatif de la Sécurité Sociale (PLFSSR) a finalement eu lieu mardi soir. Une large majorité à gauche, y compris les frondeurs, a en effet voté pour. "Nous sommes capables de les convaincre sans modifier la ligne" du gouvernement, a commenté, ravi de cette première victoire, Manuel Valls ce mercredi.

Moins optimiste que le chef du gouvernement, le président de l’Assemblée Claude Bartolone a quant à lui tenu à revenir sur les propos de Malek Boutih. Redoutant le vote des Français en cas de dissolution de l’Assemblée, il a confié : "Je me méfie de ceux qui n’ont pas peur d’une dissolution de l’Assemblée car elle serait terrible pour le pays".

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