Retraités : logement, alimentation... Qu'est-ce qui vous coûte le plus cher ?Istock
Selon une étude menée par le CSA pour Alliance Silver, le montant moyen des dépenses mensuelles s'élève à 1 524 euros par foyer de retraités. Parmi les postes de dépenses principaux, on retrouve l'alimentation, l'assurance habitation et l'énergie.
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Comment sont dépensés les revenus des retraités ? Selon une étude sur le pouvoir d'achat des retraités publiée par Silver Alliance le 13 avril dernier, 7 retraités sur 10 assurent avoir ressenti une baisse de leur pouvoir d'achat depuis leur départ à la retraite. Malgré tout, l'étude menée par le CSA révèle que le montant moyen de revenus par foyer interrogé est de 2 199 euros par mois. Pour un retraité vivant seul, cela représente environ 1 563 euros par mois et 2 625 euros par mois pour un couple de retraités. À noter qu'ils s'agit de l'ensemble de leurs revenus, et non pas de leur pension de retraite exclusivement. Cela comprend donc la retraite de base, la retraite de réversion, les revenus d'épargne, les revenus locatifs et les prestations sociales.

386 euros mensuels pour les achats alimentaires

Concernant leurs dépenses, leur montant moyen s'élève à 1 524 euros par foyer de retraités. Un retraité vivant seul dépense en moyenne 1 188 euros par mois alors que les dépenses mensuelles moyennes d'un couple de retraités s'élèveront à 1 756 euros par mois. Concernant la répartition de ces dépenses, l'étude révèle que l'alimentation, l'assurance habitation et l'énergie sont les trois premières dépenses pour les retraités. Le budget pour l'alimentation est en moyenne de 386 euros mensuels. Le deuxième poste de dépense le plus important est l'assurance habitation, avec un coût moyen de 51 euros. On retrouve l'énergie sur la troisième marche du podium des dépenses des retraités. Ils y consacrent 113 euros en moyenne.

En quatrième place dans le budget des retraités, on retrouve les abonnements internet et téléphonie auxquels ils conscrent en moyenne 59 euros par mois. La santé n'arrive qu'en cinquième position 136 euros consacrés chaque mois aux mutuelles et assurances. Si le logement n'apparaît pas dans les postes de dépenses principaux, outre l'assurance habitation, c'est que 69% des retraités sont propriétaires et 92% ont même déjà terminé de rembourser leur emprunt immobilier. "Les retraités concentrent l’essentiel du patrimoine, notamment immobilier", explique Xavier Terryn, directeur du pôle Connect de l’institut CSA. 14% des retraités auraient même une résidence secondaire selon l'étude. À noter que cette étude menée par le CSA pour Silver Alliance a été réalisée en mars 2021 sur un panel de 600 retraités issus de catégories socioprofessionnelles variées pour un moyenne d'âge de 74 ans. 

Les programmes de fidélité plébiscités

Pour les retraités souhaitant augmenter leur pouvoir d'achat, la participation à un programme qui récompense la fidélité est pratiquée par la moitié des retraités, loin devant les achats en soldes ou encore la recherche de réductions sur Internet ou dans les magazines qui concernent près d’un tiers des répondants. On trouve ensuite l’utilisation de comparateurs de prix en ligne avant achat pour 19% d’entre eux, puis l’achat de produits d’occasion dans un vide-grenier par exemple. L’achat de produits alimentaires en circuit court ou auprès de producteurs concerne 16% des retraités, puis l’achat et la vente de produits d’occasion sur Internet. Fait surprenant : les cartes de réduction spéciales seniors ne sont plébiscitées que par 14% des retraités interrogés. On retrouve à la marge - moins de 10 % des répondants -, la pratique du covoiturage, l’achat de produits groupés, le prêt de matériels entre particuliers et la réalisation de petits services contre une compensation financière. Si les retraités sont très portés sur les comparateurs de prix, l’étude révèle un usage du numérique assez faible pour augmenter leur pouvoir d’achat démontrant un faible intérêt pour les mutualisations ou les services de l’économie collaborative. Enfin, une reprise d’activité, qu’elle soit à temps plein ou à temps partiel, ne semble pas plébiscitée même si elle concerne tout de même 12% des retraités actuels.