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Selon l'hebdomadaire Le Point, Claude Guéant n'aurait pas dit la vérité quant à la vente de ses deux tableaux qui lui auraient rapporté 500 000 euros. Cette somme reçue sur son compte proviendrait en réalité d'un avocat djiboutien bien connu du monde des affaires.

© AFPL’ancien ministre de l’Intérieur, Claude Guéant, actuellement au cœur de plusieurs affaires sensibles, aurait menti à la Police Judiciaire. Lors d’une perquisition conduite le 27 février dernier, les enquêteurs avaient découvert une mystérieuse somme de 500 000 euros sur le compte de l'ancien secrétaire général de l'Elysée. Claude Guéant avait alors expliqué que ce demi-million était le fruit d’une vente de deux tableaux du peintre flamand, Andries van Eertvelt, à un homme d’affaires malaysien.D’après Le Point.fr, cette version maintenue par Claude Guéant serait littéralement fausse. Selon l’hebdomadaire, la somme reçue par l’ancien ministre proviendrait d’un avocat de Djibouti, réputé dans le monde des affaires. Le journal n'a pas donné plus d'informations quant aux évenements qui ont conduit à ce versement.

Grâce à ces 500 000 euros, l’ancien ministre aurait acheté un appartement de 90m² dans le 16ème arrondissement de Paris. Interrogé par l’AFP, l’avocat de l’ancien préfet, Jean-Yves Dupeux, a tenu à démentir les accusations du Point. "Claude Guéant dément catégoriquement les informations publiées sur le site du Point.fr. Il a fourni à la justice les pièces concernant l'identité de l'acheteur des tableaux évoqués. Il n'a jamais eu de contact avec quelque avocat de Djibouti que ce soit", a-t-il indiqué.Impliqué dans plusieurs affairesCette révélation du Point met à mal l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy, qui voulait rester dans l’ombre. L’homme est déjà visé par le parquet de Paris au sujet des primes en liquide dont il aurait bénéficiées entre 2002 et 2004, au moment où il était au cabinet du ministre de l’Intérieur. Il devrait être également entendu par la brigade financière dans l'enquête portant sur l'arbitrage du litige Crédit-Lyonnais/Adidas.