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Depuis qu'il s'est mis en retrait de la vie politique, Nicolas Sarkozy mène d'autres activités, comme l'écriture. Son livre Passions retrace ses trente années en politique. Hommages, piques, remords, il se confie sur les ex-chefs d'Etat.
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Nicolas Sarkozy est de retour, oui mais en librairie. Ce jeudi 27 juin sort son nouvel ouvrage intitulé Passions. Tiré à 200 000 exemplaires, il narre les relations qu’il a entretenues avec différents hommes politiques et livre plusieurs anecdotes, rapporte Le Point.

Hommages, piques, remords, l’ancien président de la République se lâche. L’hebdomadaire vous propose d’ailleurs sept phrases qui vous donnerons un avant-goût du livre.

Nicolas Sarkozy revient sur les rencontres marquantes de sa carrière 

L’ancien maire de Neuilly manie les mots pour retracer ses différentes rencontres avec des personnalités politiques. Jacques Chirac apparait comme un personnage récurrent dans son œuvre. Il se remémore notamment leur première rencontre en 1975, alors qu’il n’était que délégué département des jeunes UDR (Union des démocrates pour la 5e République) des Hauts-de-Seine.  

"Avant que je ne puisse formuler un mot, il me dit : 'Assieds-toi, tu es fait pour la politique. Je t'ai entendu à Nice ! Je veux que tu viennes travailler avec moi!' J'étais au comble de la stupéfaction", confie l’ancien ministre de l’Intérieur.  

Homme politique de droite, Nicolas Sarkozy évoque pourtant avec bienveillance une rencontre avec François Mitterrand à Samarcande en Ouzbékistan en 1994. Il émet d’ailleurs des remords. "Je regrette aujourd'hui de ne pas avoir assez remercié cet homme pour cette conversation de Samarcande, qui témoignait d'une forme d'humanité et de gentillesse à l'endroit du jeune loup si ambitieux que j'étais à l'époque".

C’est cette même personne qui lui a conseillé de faire preuve de ténacité. 

"Savez-vous combien de temps j'ai dû passer à attendre et à combattre avant de devenir président de la République ? Près de trente ans de préaux d'école, de sous-préfectures, de déplacements en voiture, en train, en avion. Trente années, c'est long ! Vous ne l'oublierez pas, vous qui êtes si pressé. Pour y arriver, il faut de la ténacité."

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Nicolas Sarkozy lance des piques, à gauche comme à droite d’ailleurs …

Si l’ex-président des Républicains promet que son livre est "sans acrimonie ni méchanceté", certains passages prouvent le contraire. Aucun camp politique n’est d’ailleurs épargné. Les remarques fusent à gauche comme à droite, raconte Europe1

"Je le trouvais sérieux (...), capable de fidélité. Je croyais le connaître. La suite montra mon erreur", lance-t-il à propos de François Fillon. Il déclare également ne pas être "étonné" par les scores obtenus par Jean-François Coppé lors des primaires de la droite en novembre 2016. "Il a une réelle propension à susciter l’antipathie", assure-t-il.

Il évoque avec tristesse les chapelles de la droite.

"J'aspirais à rassembler le plus grand nombre, pas à dominer la secte de mes plus proches partisans. J'observe tristement aujourd'hui le phénomène strictement inverse. Dès qu'apparaît le moindre désaccord, la division semble devenue inéluctable. Ainsi, Valérie Pécresse a créé Libres, Xavier Bertrand la Manufacture, Bruno Retailleau Force républicaine... À l'arrivée, je crains fort que chacun ne soit déçu."

A gauche, Ségolène Royal fait également l’objet de quelques piques. "Quand, devenu président de la République, j'avais procédé à l'acquisition d'un Airbus A330 d'occasion […] elle fit tous les plateaux de télévision pour expliquer que c'était dans le seul but de promener Carla dans le monde entier ! Or, quand son ancien compagnon François Hollande me succéda et se servit abondamment de SarkoOne, la donneuse de leçons ne trouva rien à redire à monter elle-même dans l'avion présidentiel afin d'effectuer le tour du monde !", clame-t-il. Il dénonce également la "brutalité" de François Hollande.