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Jean-François Copé a dit au revoir à la politique, mercredi soir à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour un temps seulement. Dès la semaine prochaine, le président démissionnaire déposera deux projets de loi.

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D’ici trois jours sa démission de la présidence de l’UMP sera effective. Dimanche 15 juin, Jean-François Copé rendra en effet les rennes du parti d’opposition au triumvirat désigné mardi soir. Ainsi, le député-maire de Meaux a tenu à organiser une cérémonie pour dire, non pas adieu, mais au revoir à la politique. Mercredi soir, une réunion publique a été organisée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Quelques 400 proches et fidèles de Jean-François Copé étaient alors présents pour entendre ce qu’il avait à dire.

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"Cette situation, je ne l’avais pas prévue""J'ai voulu organiser une rencontre avec vous. Car je voulais vous dire ce que j'ai sur le coeur", a entamé le président démissionnaire de l’UMP, avant d’exprimer ses regrets quant à la situation : "Je ne vais pas vous mentir, cette situation, je ne l'avais pas prévue". Jean-François Copé est actuellement au cœur de l’affaire Bygmalion, soupçonné d’avoir surfacturé des évènements en marge de la dernière campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy pour masquer l’explosion du budget. "Je veux réaffirmer devant vous mon intégrité totale, avec la volonté farouche de servir la vérité, toute la vérité. Non, je n'ai rien su" du système de fausses factures présumé au détriment des finances de l'UMP, a-t-il ensuite assuré. "Je vous en fait le serment", a-t-il également déclaré.

Il veut "porter des idées encore plus audacieuses pour la France"Quant à son avenir politique, Jean-François Copé a clairement annoncé qu’il était hors de question qu’il prenne "sa retraite politique", préférant le terme de "pause". "J’appuie sur pause pas pour me faire oublier, ce serait insoutenable. Mais parce que le silence permet l’écoute", a-t-il expliqué. Et celui-ci de préciser à l’intention de ceux qui ne comprendraient pas sa décision : "L’honneur d’un chef, c’est de faire passer les intérêts de sa famille, de ses troupes, de son pays avant son intérêt propre". Fort de cette annonce, celui qui n’a jamais caché ses ambitions présidentielles en a également profité pour prévenir qu’il allait "gagner en liberté pour porter des idées encore plus audacieuses pour la France". Et de conclure en lançant : "Je vous aime".

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