Culture : une nouvelle taxe sur les smartphones et les tablettes?abacapress
Ce lundi, Pierre Lescure a remis à François Hollande son rapport sur l'adaptation des politiques culturelles au numérique. Le rapport propose  de taxer les tablettes ainsi que les smartphones afin de financer la culture

© abacapressParmi les 80 propositions du rapport sur "l'acte II de l'exception culturelle française", une devrait retenir particulièrement retenir l'attention des consommateurs. Les smartphones, tablettes et autres objets connectés pourraient être soumis à une taxe. La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti a d'ores et déjà appuyé la mesure promettant qu'il ne s'agirait d'une contribution "à un niveau extrêmement faible".


Entre 6 et 20 euros de plus pour un iPhone 5

D'après les recommandations du rapport Lescure, ces produits pourraient être taxés entre 1 et 3%. Sur des produits coûtant plusieurs centaines d'euros, la contribution n'est pas que symbolique. Pour le dernier iPhone dont le prix approche les 700€ cela pourrait entraîner un surcoût allant de 7 à 20 €. Cette taxe s'appliquerait également aux téléviseurs ou aux consoles de jeu.
L'idée de cette taxe part du principe que les consommateurs sont enclins à débourser de fortes sommes pour ces appareils alors qu'ils rechignent à payer le prix forts pour les produits culturels.

Une réponse au téléchargement
Depuis quelques années, les fabricants de matériels proposent des produits culturels via leurs plates-formes de téléchargement légal. Cependant, ils n'étaient pas soumis à une taxe pour financer la création des œuvres, contrairement aux autres distributeurs (salles de cinéma, télévisions, radio, fournisseurs d'accès à internet).


La fin d'Hadopi

Cette taxe devrait également servir à compenser le manque à gagner du au téléchargement illégal. Cela signe la fin d'un autre dispositif anti-piratage: Hadopi. "C'est terminé, c'était une atteinte grave à une liberté reconnue par le Conseil constitutionnel. Pour les internautes, il n'y aura plus de coupure d'accès à internet décidée par un juge" a affirmé Aurélie Filipetti.
 

Crédit Photo : Phil Roeder/Flickr