Le nouveau tour de passe-passe d'Emmanuel Macron pour gonfler les impôtsAFP
Le gouvernement s'est plusieurs fois engagé à ne pas augmenter les impôts. Pourtant, certaines de ses manœuvres ressemblent beaucoup à des hausses déguisées…
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"Il y a un principe absolu : nous n'augmenteront aucun impôt, nous garantiront les baisses d'impôts qui ont été promises aux Français", assurait déjà Bruno Le Maire, en août 2020, rapportait alors Ouest-France. Et le ministre de l'Economie d'insister : "Ce que je souhaite, c'est que les Français puissent dépenser cet argent pour relancer l'économie et que les entreprises puissent participer à la relance de cette économie. Nous mettons au même niveau l'urgence économique et l'urgence sanitaire". 

Aujourd'hui encore, cette ligne semble n'avoir pas bougée. Le même Bruno Le Maire expliquait récemment s'opposer à une augmentation des impôts, y compris pour financer la "dette covid", dont l'annulation est inenvisageable aux yeux de la directrice du Fonds monétaire international (FMI). "Nous ne pouvons pas faire payer la note aux Français par les impôts", croit désormais savoir le patron de Bercy, qui cite l'erreur de François Hollande : en 2012, alors qu'il succédait à Nicolas Sarkozy et à la crise financière que celui-ci avait dû affronter, le socialiste a décidé de gonfler les impôts. "Ça a été une catastrophe", résume simplement le ministre.

Les impôts vont-ils augmenter dans les mois qui viennent ?

Pour l'économiste Philippe Crevel, qui a déjà expliqué son analyse dans nos colonnes, Emmanuel Macron ne se risquera pas à une hausse frontale des impôts avant 2023 ou 2024, sous réserve bien sûr d'être réélu en 2022. Cependant, cela ne veut pas dire qu'il n'aura pas recours à des combines discrètes et aussi indolores que possible… Mais pas moins coûteuses pour les contribuables, détaille Le Figaro.

Impôts : la combine bien pensée d'Emmanuel Macron

Pour Le Figaro, pas de doute : l'exécutif a trouvé la bonne combine pour continuer à solliciter les Françaises et les Français sans même qu'ils ne s'en rendent compte. Cette astuce a un nom : elle s'appelle la Caisse d'amortissement de la dette sociale (Cades). Ce sera désormais à elle de soutenir le poids de la dette covid, laquelle pèse tout de même quelques 136 milliards d'euros, en l'état actuel des choses.

L'organisme, qui a été créé en 1996, devait s'éteindre en 2024. Finalement, il devrait perdurer jusqu'en 2033, au moins, de sorte à pouvoir absorber la crise sanitaire et ses coûts économiques. C'est bien cela qui coûtera cher aux contribuables : au final, ils seront taxés plus longtemps que prévu… Et pour cause : la Cades dispose de deux outils puissants.

Impôts : quels sont les outils de la Cades ?

En effet, la Cades se repose sur deux importantes sources de recettes fiscales : la CRDS ainsi qu'une partie non négligeable - quoique cela ne représente qu'une fraction de son tout - de la CSG. Ces deux cotisations, insiste Le Figaro, reposent sur trois publics : les retraités, les actifs et évidemment, les revenus du capital.

Ces prélèvements, qui eux aussi devaient théoriquement prendre fin un jour, devront donc continuer.

Cependant, précise le quotidien national, il aurait été "naïf" de penser que l'Etat serait prêt à renoncer à de telles sources de revenus. Elles auraient probablement été ré-affiliées.