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Les manifestations de soutien à la palestine de ce week-end à Paris et à Sarcelles ont gravement dégénéré. Dans leurs comptes rendus, les CRS y rapportent la violence des combats.

Le site d’information Atlantico a eu accès aux comptes rendus des CRS concernant les manifestations pro-gaza du week-end dernier à Paris et à Sarcelles (Val-d’Oise). Les policiers y font état de violences extrêmes.

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Samedi 19 juillet à Barbès (Paris), et le lendemain à Sarcelles, des manifestants se sont regroupés pour témoigner de leur soutien à la Palestine. Pourtant, les manifestations avaient été interdites par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve afin d’éviter les troubles à l’ordre public. Envoyés sur place pour faire respecter cette interdiction, les forces de l’ordre ont été submergées par la violence des casseurs présents parmi les manifestants.

Barbès, une violence qui dépasse les CRS

S’agissant des violences à Barbès, les CRS ont regretté de ne pas avoir eu de moyens suffisants pour calmer la tension et empêcher les dérapages violents.Pourtant, pas moins de 14 compagnies de CRS étaient présentent à différents endroits supposés "stratégiques", rapporte Atlantico. Mais au final, les policiers auraient préféré que tous les alentours du quartier soit sécurisé.

"Structurés comme des maquisards", des casseurs ont attaqué une compagnie de CRS à coups de bouteilles en verre. Les policiers ont alors riposté. Environ 380 grenades lacrymogènes ont été lancées en seulement 3 heures, précise le site.

Sur les 68 CRS de la compagnie, la moitié a fait état de blessures. "Un policier a été mordu à l’oreille" et un autre s’est même fait voler son téléphone portable. "Du jamais vu lors d’une manifestation" raconte les journalistes. L’équipement des services de sécurité témoignent également de la violence des affrontements : casques, visières, boucliers, jambières ont été endommagés, voir détruits.

Ailleurs dans Paris, une autre compagnie a elle aussi subi des jets de bouteilles et même reçu des barres de fer.

Rebelote à Sarcelles

Là encore, dans cette commune située à 15 kilomètres de Paris, des scènes d'une violence impressionnante ont été rapportées par les CRS.Environ 500 manifestants était présents ce dimanche en milieu d’après-midi. Lorsque le cortège s’est séparé, une cinquantaine de casseurs cagoulés s’est mis à lancer sur les policiers tout ce qui lui passait sous la main.

Peu de temps après, 200 jeunes aux visages cagoulés ont tenté de se rendre à la synagogue de la ville dans un climat de tension énorme. Un responsable de la police parle de "200 personnes hostiles en agression violente". Les CRS ont dû user de leurs grenades pour tenir les casseurs à distance du lieu de culte qui risquaient visiblement d'être saccagé. Ces derniers se sont ensuite repliés alors vers la gare D de Garges- les-Gonesse-Sarcelles et ont tenté de mettre le feu sur la rame de tramway T 5.

Toute la soirée, des affrontements ont eu lieu. La ville n'a retrouvé son calme que vers 23 heures.

Des policiers amers

Suite à ces deux journées de guérilla urbaine, les policiers semblent amers. Des moyens plus importants auraient pu, ou dû, être accordés aux CRS, estiment ces derniers.

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