Conditions de travail précaire, avantages modestes… Les journalistes de C dans l’air au bord du burn-out©FTV
Que se passe-t-il au sein de la rédaction de C dans l'air ? D'après nos confrères du Parisien, les journalistes du magazine télé seraient au bord du burn-out à cause de leurs conditions de travail précaire.

Après Télématin, les journalistes de C dans l’air menacent de faire grève

Il y a comme un air de déjà vu. Alors que depuis plusieurs semaines, Télématin est victime d’une malédiction avec les démissions successives des chroniqueurs, c’est au tour des journalistes de C dans l’air sur France 5 de dénoncer haut et fort leurs conditions de travail précaire.

D’après les informations de nos confrères du Parisien, une quinzaine de journalistes reporters en CDDU (Contrat à durée déterminée d’usage) se serait plaint auprès du producteur de l’émission et dirigeant de Maximal Productions, Bruno Gasto, de leurs conditions de travail, le 2 décembre dernier. Ces derniers, qui doivent fournir près de 300 reportages chaque année, auraient dans la foulée menacé de faire grève si aucun changement n’était mis en place prochainement. Avec cette action collective, les journalistes de la quotidienne ont finalement réussi à obtenir des jours de vacances supplémentaires, eux qui jusqu'à aujourd’hui n’avaient le droit qu’à “cinq jours de vacances par an, une autre partie des congés payés étant incluse dans la rémunération", rapporte le Parisien.

Face à ce vent de révolte, Bruno Gaston, aurait “entendu” les journalistes du programme. “Les journalistes ont exprimé quelque chose que j'ai entendu. Ils ont les mêmes contrats que ceux signés depuis 17 ans. J'ai satisfait leur demande car ils ont énormément de travail, c'est désormais six jours sur sept, le niveau d'exigence n'est plus le même”, a-t-il affirmé.

Télématin : les départs successifs des chroniqueurs

Les jours de congés supplémentaires accordés aux journalistes seront-ils suffisants pour calmer les tensions au sein de France Télévisions ? On se souvient encore de la vague de départs successives qui a éclaboussé la rédaction de Télématin. La chroniqueuse Isabelle Chalençon, qui a démissionné du programme, avait affirmé avoir vécu 20 années de précarité au sein de l’émission. “Je suis rentrée à Télématin en septembre 1997. J'ai eu vingt ans de précarité, car j'ai signé des CDD au quotidien. Jusqu'à deux ans encore, j'avais 330 jours de CDD par an”, avait-elle affirmé dans l’émission Morandini Live en octobre dernier.

Elle n’est pas la seule à avoir quitté le navire puisque la chroniqueuse cinéma Charlotte Bouteloup a annoncé ce 27 novembre sur ses réseaux sociaux son départ du programme après 18 années à l’antenne.