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Un ancien salarié d'un crématorium de Nanterre (Hauts-de-Seine) a dénoncé, ce dimanche, des pratiques d'incinération irrespectueuses de l'intégrité des défunts. Plus de détails.

"Certains maniaient les cendres comme des pizzas, sans respect pour les défunts", a dénoncé ce dimanche, Marc (prénom modifié) dans les colonnes du Parisien. "J'en ai vu mettre deux cercueils dans un four pour aller plus vite, alors que les familles assistaient à la crémation", a-t-il par ailleurs ajouté. L'ancien employé d'OGF accuse en effet certains employés du leader français du service funéraire et gestionnaire du crématorium de Nanterre (Hauts-de-Seine) de graves dérives.

Ces accusations ont été confirmées dans une lettre de licenciement adressée à un certain Thierry B. que le quotidien a réussi à se procurer. Ce dernier aurait usé de la très interdite "technique Fabrice" visant à introduire un cercueil par-dessus des restes qui n'ont pas encore étés consumés afin de "rattraper un retard".

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Une partie des cendres de Jacques Servier ont été jetéesSelon Marc, un ancien collègue aurait même laissé le corps d'un bébé, mort-né et incinéré, toute la nuit dans le four, révèle encore Le Parisien. Suite à ça, des policiers auraient brûlé, au-dessus des restes de l'enfant, des scellés contenant armes blanches et stupéfiants. Les cendres auraient ensuite été jetées sans que les parents n'en soient jamais avertis.

En plus des mélanges survenus, la totalité des cendres des défunts n'auraient donc jamais été remise aux familles comme le mentionne pourtant la loi. L'ancien employé dénonce en effet la trop petite contenance des urnes funéraires qui aurait mené certains de ses collègues, et lui-même par le passé, à se débarasser des excédents de cendres des voliges (réceptacles spéciaux). C'est ce qu'il assuré en confiant au quotidien que, lorsqu'il conduisait la cérémonie de Jacques Servier, les cendres de l'industriel décédé en avril dernier n'avaient pas toutes été mises dans le réceptacle donné à ses proches. Certains contenants auraient même été inversés au moment d'être remis aux familles.

Si le géant OGF évoque aujourd'hui une "erreur exceptionnelle", Marc a tenu à dénoncer ces pratiques pour que "les familles sachent". "Le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort", les cendres "doivent être traitées avec respect, dignité et décence", mentionne par ailleurs le Code civil.

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