Vaccination et Covid-19 : gare aux arnaques qui ciblent principalement les retraitésIstock
La crise sanitaire est l'occasion pour de nombreux malfaiteurs d'imaginer de nouvelles arnaques. Cette fois, c'est la vaccination qui fait l'objet d'escroqueries. Restez vigilants.
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Depuis le lundi 12 avril 2021, la campagne de vaccination contre le coronavirus est élargie à tous les volontaires de plus de 55 ans.  Selon les données de CovidTracker, 16,14% des Françaises et Français auraient déjà reçu une première dose de vaccin. En outre, 5,56% de la population ont reçu les deux doses, ce qui signifie que les personnes concernées sont immunisées au mieux contre le virus. Alors que la crise sanitaire est particulièrement anxiogène, sujette aux fausses informations et à la peur générale, certains en profitent pour élaborer de nouvelles arnaques. Tests frauduleux, faux policiers qui distribuent de fausses amendes... Les escrocs ne se privent de rien. Alors que le vaccin est l'espoir qui nous laisse entrevoir une sortie de crise, il est l'occasion, pour ces arnaqueurs, de vous soutirer de l'argent. Ces personnes malveillantes ciblent avant tout les retraités, considérés comme plus vulnérables. 

Bien que la campagne de vaccination a pour vocation de s'élargir au plus grand nombre d'ici cet été, la prise de rendez-vous est encore bien compliquée. Pénurie de doses, priorité aux rendez-vous pour une seconde injection, manque de personnel... Nombreux sont ceux qui attendent encore de recevoir leur première dose de vaccin contre le virus. Les escrocs se jouent de cette détresse pour vous soutirer de l'argent. 

Arnaque à la vaccination : "J’étais tellement pressée de me faire vacciner que je ne me suis pas méfiée"

Interrogée par  L'Est Républicain  et relayée par Capital, une retraitée du Doubs a été la vitime d'une de ces arnaques le 9 avril 2021. L'octogénaire indique avoir reçu un coup de téléphone d'une femme lui donnant (enfin !) une date pour recevoir sa première dose de vaccin. Son interlocutrice lui demande de raccrocher et de composer un numéro à douze chiffres, auprès duquel elle devra contacter un "Monsieur Bernard". "Elle me presse d’ailleurs de le faire à l’instant, au prétexte qu’il y a beaucoup de monde en attente pour les prises de rendez-vous. Je suis tombée dans le panneau tête baissée", confie la victime. "J’étais tellement pressée de me faire vacciner que je ne me suis pas méfiée", confie-t-elle. 

Que s'est-il passé une fois le numéro à douze chiffres composé ? 

Arnaque à la vaccination : un appel facturé 14 euros

Sans attendre, l'habitante du Doubs compose ce fameux numéro à douze chiffres. De l'autre côté du téléphone, ce fameux "Monsieur Bertrand" décroche. Il connaît ses informations personnelles et est capable de décliner la date de naissance et l'identité de l'octogénaire. Là, il lui demande de patienter quelques minutes, en la sommant de ne pas raccrocher : "Toujours est-il qu’il me met en attente. Sous aucun prétexte, me dit-il, je ne dois raccrocher. Une minute passe, puis deux, puis trois", explique-t-elle. 

Au bout de quelques minutes, la retraitée raccroche : elle suspectait une arnaque, et avait bien raison. Son petit-fils, qui s'est attelé à quelques recherches, a découvert que la communication en question provenait du Guatemala. Un simple appel qui lui a coûté quatorze euros au total. 

D'autres arnaques à la vaccination sévissent. Méfiez-vous de ces associations en particulier...

Arnaque à la vaccination : "Les deux femmes ont volé toutes ses économies"

Le Huffington Post fait état d'une arnaque qui sévit à Cesson-Sévigné, dans l'Ille-et-Vilaine. En janvier, deux femmes prétendaient faire partie d'une association pro-vaccin. Ce jour-là, les deux escrocs font du porte-à-porte et discutent avec une femme âgée de la campagne de vaccination contre le Covid-19. Au bout d'un certain temps, l'une des deux femmes entre à l'intérieur du domicile de la victime, sous prétexte de déposer une plaquette d'information, pendant que l'autre continue de discuter avec la propriétaire. "Les deux femmes ont volé toutes ses économies", indiquait une source policièe à l'Huffington Post