Cinquième vague et Covid-19 : les départements qui pourraient basculer cette semaine
La progression "fulgurante" de l'épidémie n'épargne aucun territoire, mais certains sont déjà sur une pente glissante. Avec un taux d'incidence supérieur à 200 pour 100 000 habitants, ils sont les plus touchés de l'Hexagone.

Une cinquième vague "fulgurante". Ces mots sont ceux de Gabriel Attal dimanche 21 novembre, réagissant au rebond rapide de l’épidémie en France. Alors que le pays s’en sortait mieux que certains de ses voisins – notamment l’Allemagne – il est désormais touché de plein fouet par la hausse des contaminations. Le taux d’incidence national est de 171 pour 100 000 habitants, soit au-dessus du seuil d’alerte renforcée. Une quarantaine de départements sont encore en dessous, mais la majorité est au-dessus. Une poignée a d’entre eux a d’ores et déjà dépassé le seuil d’alerte maximale, fixé à 250 pour 100 000 habitants. Ce mardi 23 novembre, 30 000 nouveaux cas ont été enregistrés lors des dernières 24h.  Il s'agit d'un niveau qui n’avait plus été constaté depuis le printemps alors que 6 000 classes ont dû être fermées en raison d'un cas de coronavirus. Ce bilan inquiétant pourrait pousser Jean-Michel Blanquer à durcir le protocole sanitaire dans les établissements scolaires, basé aujourd'hui sur le taux d'incidence des départements. Un protocole sanitaire plus strict pourrait être appliqué dans les établissements des départements les plus touchés par le coronavirus.

Covid-19 : toutes les options toujours sur la table

Le gouvernement, optimiste ces dernières semaines, n’a pas encore tiré le système de freinage d’urgence. Pour Emmanuel Macron, le pass sanitaire et la vaccination massive des Français permettront de tenir face à la montée continue des cas, mais pour combien de temps encore ? Il ne s’interdit pas, en tout cas, de serrer la vis en cas de besoin. Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, a précisé à plusieurs reprises que toutes les options restaient sur la table car il ne fallait jamais "rien exclure". Pourtant, un couvre-feu et un confinement ne semblent pas à l’ordre du jour, même si l’Autriche a sauté le pas. Mercredi 24 novembre, un nouveau conseil de défense sanitaire va être tenu pour que le président de la République puisse décider en pleine connaissance de la situation sanitaire. "Comme à chaque fois, on avance à la lumière de la science, avec pragmatisme", a expliqué Emmanuel Macron ce lundi 22 novembre lors d’un déplacement à Amiens. Ce jeudi 25 novembre, Olivier Véran a annoncé que la troisième dose de vaccin contre le coronavirus deviendra obligatoire pour conserver son pass sanitaire à partir du 15 janvier 2022 pour les personnes de 18 ans et plus, au maximum sept mois après l’injection de la précédente. "À compter du 15 décembre, le pass sanitaire pour les plus de 65 ans ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans un délai de sept mois après l’infection ou après la dernière injection. Et à compter du 15 janvier ce pass sanitaire de tous les autres publics, c’est-à-dire les Français âgés de 18 à 64 ans, ne sera plus actif si le rappel n’a pas été fait dans ce délai qui reste inchangé de sept mois après la dernière injection", a déclaré le ministre de la Santé. 

Emmanuel Macron avait déjà prévenu lors de son allocution du 9 novembre, le chef de l’Etat a poussé les Français concernés par la troisième dose à la faire dès maintenant, la rendant obligatoire pour le maintien du pass sanitaire aux plus de 65 ans. Il n’avait pas non plus exclu le recours à des restrictions territoriales, comme l’exécutif l’a fait à plusieurs reprises ces derniers mois. Si la situation est devenue inquiétante partout, une poignée de départements font actuellement face à des niveaux de contamination particulièrement élevés. Faut-il y resserrer la vis dans les prochaines semaines ? "La limite de la tolérabilité, ce serait les masques à remettre dans la rue. Mais vouloir remettre les gens en confinement, c’est comme essayer de reboucher une bouteille de champagne, cela ne marcherait pas", résume le député La République en marche (LRM) du Rhône, Bruno Bonnell. À quelques mois de l'élection présidentielle, pas sur qu'Emmanuel Macron prenne le risque d'imposer un reconfinement aux Français à l'approche des fêtes de fin d'année. Pourtant la situation reste très critique, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) s’est inquiétée ce mardi 23 novembre de l’"emprise" de l’épidémie en Europe, qui pourrait selon elle causer 700 000 nouveaux morts. 

Vidéo du jour

Découvrez, dans le diaporama ci-dessous, ceux où le taux d’incidence dépasse 200 pour 100 000 habitants.

Le Lot-et-Garonne

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Le Lot-et-Garonne

Taux d'incidence pour 100 000 habitants : 233

Evolution du taux d'incidence sur 7 jours : +96%

Les Alpes-Maritimes

2/21
Les Alpes-Maritimes

Taux d'incidence pour 100 000 habitants : 217

Evolution du taux d'incidence sur 7 jours : +103%

L'Ardèche

3/21
L'Ardèche

Taux d'incidence pour 100 000 habitants : 358

Evolution du taux d'incidence sur 7 jours : +129%

Les Ardennes

4/21
Les Ardennes

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