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Alors que la future gare TGV à Montpellier est critiquée pour son coût exorbitant, d'autres projets ont subi les foudres de l'institution chargée de veiller sur les deniers publics.
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Montpellier : la future gare TGV verra-t-elle le jour ?

 

La gare TGV de la Mogère, à Montpellier, est sous le feu des critiques et croule sous les recours en justice, indique 20 minutes. Ses opposants ne cessent de dénoncer un projet coûteux (135 millions d'euros), construit "en zone inondable", et surtout "inutile".

Selon ses détracteurs, cette gare actuellement en construction est un "scandale". Et ce n'est pas l'annonce par la SNCF, mercredi, de n'envoyer que quatre trains, lors de son inauguration programmée au printemps 2018, qui va leur faire changer d'avis. Un Ouigo aller-retour vers Marne-la-Vallée, un Perpignan-Paris, et un Paris-Montpellier. De quoi être "la risée de l’Europe entière", s'agace auprès du quotidien Christian Dupraz (EELV), conseiller régional délégué aux états généraux du rail.

La gare de Lorraine à Louvigny

La nouvelle gare de Montpellier n'est pas la première à avoir fait polémique. Comme le rappelle 20 minutes, la gare de Lorraine TGV à Louvigny, inaugurée en 2007, a été critiqué par la Cour des comptes. Cette gare est en effet située à une quinzaine de kilomètres de la voie ferrée, n'a aucune connexion avec le réseau TER et se trouve à côté de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine. Et tout cela a un coût pour le contribuable : 62 millions d'euros.

Les aéroports de Dijon et de Dole

 

 Autres infrastructures épinglées par la Cour des comptes : les aéroports de Dijon et de Dole... séparés par 40 kilomètres. Dans son rapport 2015, l'institution présente les deux aéroports comme "exemple d'investissements publics locaux mal planifiés". Il faut dire que les deux aéroports, côte à côte, prenaient en charge moins de 100 000 personnes par an jusqu'en 2013.

Depuis, l'aéroport de Dole a franchi cette barre en 2014, mais pas celui de Dijon, dont la fréquentation baisse depuis 2012 (après un pic à presque 50 000 passagers/an), malgré des aides pour se moderniser. 

En conséquence, la Cour des comptes estime que "faute d’une coordination et d’une concertation suffisantes, les aides publiques accordées aux aéroports de Dole et Dijon ont financé des projets concurrents et économiquement déséquilibrés. Malgré une hausse globale du trafic, le développement concomitant des aéroports doit être arrêté au plus tôt".

La LGV Lyon-Turin

 

En juin de cette année, la Cour des comptes alertait le Premier ministre sur la capacité de l’Agence de financement des infrastructures de transport en France (AFITF) à soutenir le projet de liaison ferroviaire transalpine entre Lyon et Turin, qui doit voir le jour en 2025.

L'institution estime que le projet serait "hors de portée budgétaire". La France ne paierait pourtant qu'un quart du tunnel à construire entre la France et l'Italie, le reste étant à la charge de notre voisin italien et de l'Union européenne. Reste que le coût du tunnel, d'une longueur de 57 kilomètres, est estimé à 8,5 milliards d'euros. Mais selon l e député-maire d’Aix-les-Bains  Dominique Dord  le coût réel serait plutôt de l'ordre de 10 à 12 milliards d'euros, pour un projet dont le coût global serait compris entre 25 à 30 milliards d'euros.

France Télévisions

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Dans un rapport publié lundi 24 octobre, la Cour des comptes estime que le groupe audiovisuel public a laissé sa situation financière se dégrader. Les Sages apportent plusieurs griefs : m auvaises gestions, réformes insuffisamment ambitieuses, achats peu contrôlés, salaires qui dérapent, absentéisme, retard dans le numérique, chiffrages flous pour France Info, pratiques parfois douteuses pour l’achat de programmes…

Bref, un déluge de critiques pour France Télévisions, dont le déficit d'exploitation est de 30 millions d'euros.