Covid-19 : et si le pire n’arrivait jamais ? IllustrationAFP
Reconfinement, variants... L'année 2021 a commencé dans l'inquiétude, mais où en sommes-nous aujourd'hui ? Doit-on encore craindre le pire pour les prochains mois ? L'épidémie semble désormais avoir atteint un plateau "déclinant".
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2021 va-t-elle se dérouler mieux que prévu ? La pandémie de coronavirus Covid-19 a laissé peu de répit aux Français depuis le mois de mars 2020. Un premier confinement strict, des vacances d’été chamboulées, un automne confiné et maintenant des restrictions qui n’en finissent plus… Faut-il attendre des jours meilleurs ou le pire est-il à venir ? Ni le gouvernement ni les scientifiques n’ont la réponse à cette question, face à un virus qui a muté à plusieurs reprises et qui est désormais connu pour ses accélérations inattendues. La seconde vague débutée à l’automne avait en effet pris de court le gouvernement comme les médecins, qui ne pensaient pas qu’elle arriverait si vite, si fort.

Coronavirus : l'inquiétude du début d'année

Soulagés de constater l’absence de rebond épidémique après les fêtes de fin d’année, médecins et scientifiques alertaient dès la fin du mois de décembre sur un autre danger : les variants. La nouvelle souche britannique du coronavirus circule dans l’Hexagone depuis déjà plusieurs semaines et est réputée plus contagieuse, alors que celle dite "sud-africaine" résisterait à certains vaccins. Emmanuel Macron, Jean Castex et Olivier Véran n’ont pas caché leurs inquiétudes au début de l’année, rappelant que la situation était rendue instable par la présence de ces variants.

Pourtant, alors que nous approchons du mois de février, la circulation du Covid-19 semble s’être stabilisée dans l’Hexagone. Invité sur France Info mardi 9 février, le ministre de la Santé Olivier Véran a évoqué un plateau "élevé" mais "stable" de l’épidémie. Mais, selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, il s’agit désormais d’un "plateau déclinant". Sommes-nous donc tirés d’affaire ?

Coronavirus : un plateau "déclinant" en France ?

Des éclaircies sur le front de l’épidémie ? Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal a pris la parole mercredi 10 février, à l’issue du Conseil des ministres. Il a alors expliqué que l’épidémie était sur "un plateau haut, même s’il apparaît légèrement déclinant depuis une semaine". Les derniers chiffres remontés par Santé Publique France montrent en effet que les hospitalisations et les réanimations étaient en léger recul comparé à la veille. Il y a désormais 27 417 malades du Covid-19 hospitalisés dans l’Hexagone, contre 27 634 mardi 9 février. Le gouvernement, lui, délivre désormais des messages d’espoir aux Français…

Coronavirus : le gouvernement mise sur l'espoir

A-t-on voulu jeter le bébé avec l’eau du bain ? Il y a encore deux semaines, le mot "reconfinement" était sur toutes les lèvres, tant il semblait imminent. Strict, hybride, "très serré", léger… Ses formes étaient nombreuses et le gouvernement semblait avoir pris sa décision, mais a surpris tout le monde en annonçant tout autre chose. La troisième mise sous cloche tant redoutée n’a pas eu lieu et Emmanuel Macron a en effet privilégié d’autres restrictions. Les contrôles aux frontières ont été renforcés, tout comme les motifs pour entrer et sortir du territoire, les jauges ont été diminuées dans certains lieux accueillant du public…

Le Premier ministre Jean Castex et le ministre de la Santé Olivier Véran ne cachaient pas, alors, que de nouvelles décisions seraient prises en fonction de l’évolution de la situation sanitaire. Deux semaines plus tard, on constate que le discours a changé et que l’espoir est de nouveau permis. Invitée sur BFMTV ce jeudi 11 février, la ministre de la Transformation de la Fonction publique, Amélie de Montchalin a affirmé qu’il n’y avait "pas de fatalité". Elle a salué "un pays qui fait beaucoup d’effort", avant de conclure : "On se bat tous ensemble, on a tous entre nos mains la capacité de vaincre cette épidémie chaque jour".

Cette petite phrase fait écho à celle d’Olivier Véran, qui a affirmé mardi 9 février qu’il "est possible qu’on ne soit jamais reconfinés". Alors sommes-nous sortis de l’œil du cyclone ? Va-t-on échapper au pire ? Il est impossible de répondre "oui" ou "non" à ces questions, mais la situation est en tout cas un peu meilleure, pour l’heure, que ce qui avait été envisagé dans les pires scénarios.