Confinement : comment vont se dérouler les contrôles entre les régionsIstock
Fin de la période de tolérance annoncée par le chef de l'Etat. Dorénavant, les contrôles de police interrégionaux pourraient vous coûter cher. Explications.
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Vous étiez prévenus. A l’approche du week-end pascal, que bien des Françaises et des Français ont dû passer sous cloche, le chef de l’Etat avait annoncé une tolérance relative : il était donc possible de partir se confiner ailleurs. De rejoindre sa résidence secondaire, par exemple, ou de déposer ses enfants chez leurs grands parents afin de pouvoir télé-travailler sereinement. Tout ceci a pris fin dans la soirée du lundi 5 avril 2021, indiquent nos confrères du Figaro, qui ont interrogé un officier de la Direction générale de la Police nationale pour en savoir davantage.

C’est que le gouvernement lui-même recommande aux policiers de faire du zèle, explique le journal. "On nous demande de la fermeté, c’est-à-dire aucune tolérance. Mais on nous demande également d’avoir du discernement, car toutes les situations sont différentes", déclare en effet l’intervenant du titre de presse ; qui n’hésite pas à multiplier les exemples. Ainsi, un individu qui serait pressé de retrouver sa mère malade et est en mesure de justifier de l’état de cette dernière ne devrait théoriquement pas être verbalisé. Même s’il a oublié son attestation.

Confinement : serez-vous en mesure de convaincre le policier de votre bonne foi ?

"On ne peut pas faire une enquête. Donc soit le policier vous croit, et ça se règle, soit il se rend compte que vous racontez des bêtises et il va gratter un peu plus", détaille d’ailleurs la Direction Générale de la Police nationale.

Force est de constater, donc, qu’il existe des cas spécifiques qui peuvent vous éviter une contravention. Mais quels sont-ils ?

Confinement : dans quel cas pourrez vous bénéficier du "discernement" des policiers ?

"Par définition, on ne va pas empêcher les gens de rentrer chez eux. Il faudra nous présenter une attestation", affirme encore le policier interrogé par Le Figaro, qui se cale mécaniquement sur les propos du ministre des Transports. Ce dernier affirmait en effet, le 2 avril dernier, que les Françaises et les Français partis fêter le week-end de Pâques en province pourraient regagner leur résidence principale s’ils le souhaitent. 

"On part du principe que si quelqu'un a une attestation, cela démontre une forme de bonne foi. C'est là qu'intervient ce fameux discernement", poursuit l’agent. C’est loin, cependant, d’être le seul cas à prendre en compte. Si vous décidez de laisser vos enfants à vos parents, les forces de l’ordre devront encore faire preuve de discernement. Libre à elles de vous croire ou non. Mais attention aux fausses attestations… Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un délit, qui peut être puni de trois ans de prison et de 45 000 euros d’amende.

Confinement inter-région : où pourrez-vous vous faire contrôler ?

Les forces de l’ordre ont d’ores et déjà identifié plusieurs points de contrôle faciles d’accès, indique Le Figaro. Il s’agit, sans grande surprise, des gares, des péages et des aéroports.

"À l'arrivée d'un train, nous nous positionnons au bout du quai, ce qui permet de contrôler tout le monde", indique par exemple un officier de la DGPN. Dans les aéroports, les forces de l’ordre se placent généralement au niveau des guérites. Enfin, dans le cas d’un péage, tout dépend de la densité d’usager de la route. "Si c'est un péage avec dix voitures à l'heure, on contrôlera tout le monde. Si c'est Saint-Arnoult, c'est autre chose : l'année dernière, en voulant inspecter tout le monde, 200 km de bouchons ont pu être observés en 15 minutes", détaille l’agent.