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En 2019, les tarifs des mutuelles pourraient grimper sensiblement. Pour un retraité, la perte pourrait être considérable…

Mutuelles et complémentaires : vers une hausse de 2,5% ?

En 2019, le tarif des mutuelles et des assurances santé devrait connaître une hausse de 2,5% par rapport à l’année précédente. D’après les informations du comparateur d’assurances Assurland.com, reprises par LCI, cette augmentation s’explique d’abord par la forte progression des dépenses santés, liée notamment au vieillissement de la population. Autre élément pointé du doigt par la chaîne d’information : l’amélioration des technologies médicales, qui permet mécaniquement de maintenir les patients en vie plus longtemps.

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Le vote de la loi de financement de la sécurité sociale 2019 (LFSS 2019) survenu le lundi 3 décembre soulève également d’autres inquiétudes, comme le rappelle La Dépêche. En cause ? Le reste à charge 0, une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. Ce dispositif doit prendre en charge 100% de certaines dépenses de santé (vue, dents, audition) pour l’intégralité des Français. Une mesure généreuse, mais qui pourrait en vérité coûter très cher au contribuable.

D’après le journal local, les personnes âgées seraient d’ailleurs les plus touchées. La hausse moyenne des cotisations pourrait même atteindre 9,3% pour les plus de 60 ans. Pour un couple de retraité qui paie 170 euros de mutuelle par mois, la hausse serait donc de 16 euros… Soit 192 euros de plus chaque année.

Dans le cas de célibataires à la retraite, la nouvelle facture est estimée à 96 euros de plus par an, contre 85 euros actuellement. Ce qui représenterait 8 euros de plus chaque mois. Une situation d’autant plus inquiétante que les retraités figurent parmi les Français les plus concernés par les soins dentaires ou audio-visuels, rappelle le quotidien.

Mutuelles et complémentaires : l’Etat prendra-t-il tout à sa charge ?

En pratique, l’Etat ne prendra pas l’intégralité des dépenses de santé concernées à sa charge. Comme l’a rappelé la ministre de la Santé et des Solidarités, Angès Buzyn. L’Etat prendra normalement 75 % du coût total de la réforme et, en théorie, les mutuelles financeront les 250 millions d’euros restant, indique le Huffington Post.

L’exécutif a d’ailleurs demandé aux mutuelles de ne pas toucher au prix des contrats. Pourtant, promettre que toutes les mutuelles joueront le jeu serait probablement naïf. "L’augmentation du prix des mutuelles a toujours existé, sans lien avec le reste à charge zéro", confirme d’ailleurs le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fresneau…