Possible changement d'appellation pour le melon “charentais” IllustrationIstock
Le melon charentais ne vient pas toujours… De Charente. Car le Maroc et l'Espagne en sont aussi producteurs. Pour protéger l'appellation, une procédure est en cours devant l'ONU. Il s'agirait avant tout de ne pas tromper le consommateur.

Avec du jambon de Parme en entrée ou en salade de fruits pour le dessert, le melon est un produit phare de l’été. C’est le cucurbitacé le plus consommé en France, indique Actu.fr. Le plus connu est celui qui se nomme le “charentais”, car cultivé dans les départements (Charente et Charente-Maritime) du même nom.

Pourtant, sous cette dénomination se cache aussi la production française du sud-est et même celle venant du Maroc ou de l’Espagne. Car c’est avant-tout une appellation commerciale.

A l’achat, l’observation d’une étiquette portant “melon charentais, Origine Espagne” est donc tout à fait possible, car ce n’est pas un nom protégé en soi.

Cette désignation peut néanmoins prêter à confusion pour les consommateurs n’ont avertis.

Certes trois IGP (indication géographique protégée) ont été créées : l e melon de Guadeloupe ; de Quercy et du Haut-Poitou. Et les melons de Cavaillon font l’objet d’une demande pour obtenir ce même statut.

Le nom de ce melon va-t-il changer ?

Cependant, pour Myriam Martineau, présidente de l’Association interprofessionnelle du melon (AIM), ce n'est pas suffisant. Elle a engagé une procédure internationale devant l’ONU pour le renommer.

"Si on veut changer le nom du melon charentais, c’est avant tout pour les consommateurs, parce que ça crée de la confusion" rapporte-t-elle dans les colonnes du média Charente-Libre, retranscrit par Capital.

Comment se passe la procédure ? Le Groupe de travail des normes de qualité des produits agricoles de l’ONU est chargé de l’affaire. Pour l’instant, aucune décision n’a été prise.

Marion Mispouillé, animatrice de l’AIM, déclarait pour Charente-Libre : “On a abouti le travail de notre côté. Mais il faut encore que tous les pays soient d’accord”.

Car la France n’est qu’après tout, que le troisième producteur du monde en la matière