Le Bon Coin, Interflora... Les pires pratiques commerciales de 2021IllustrationIstock
Depuis 2017, le magazine 60 millions récompense "les entreprises qui se distinguent par des pratiques contestables à l'encontre des consommateurs". À quelles sociétés ont alors été attribués les Cactus de la consommation cette année ?

"Mesquinerie", "pire pratique", "défaillance", "basses méthodes", "bug à tous les étages", "cupidité"… Depuis 2017, 60 millions de consommateurs pointent du doigt les pires pratiques commerciales orchestrées par des entreprises par le biais des Cactus d’or. Ces récompenses sont attribuées, après réception de milliers de témoignages, études et enquêtes, aux "entreprises qui se distinguent par des pratiques contestables à l’encontre des consommateurs".

Cette année, le Cactus d’or revient à plusieurs sociétés d’industriels de la charcuterie, par l’intermédiaire de leur fédération professionnelle. Ils ont en effet attaqué Yuka, l’application de consommateurs, qui pénalise fortement les charcuteries en raison de la présence de sels nitrités ajoutés pour leur tenue, leur conservation et la couleur du jambon. Or, selon le magazine, le droit à la transparence est primordial pour les consommateurs. "Car, oui, les produits de charcuteries induisent des risques accrus de cancers, notamment de cancers colorectaux et de l’estomac", indique 60 millions. D’ailleurs, depuis 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (Circ), agence de l’Organisation mondiale de la santé, a classé les charcuteries "cancérogènes probables".

Les pires sociétés épinglées pour leurs pratiques commerciales en 2021

Le Cactus de la mesquinerie a quant à lui été attribué BNP Paribas, qui facture à ses clients le fait d’avoir un conseiller attitré. Il faut compter 12 € par mois pour ce service Affinité.

Le Cactus de la pire pratique a été remis à Rd by SFR, qui, comme d’autres opérateurs, augmente ses clients de quelques euros sans les avertir, en ajoutant des services souvent inutiles.

Le Cactus de la défaillance revient à E. Leclerc Énergies, puisque "le 15 juillet dernier, les dizaines de milliers d’abonnés ont été avertis que leurs contrats seraient caducs à l’issue de 90 jours de préavis".

C’est ensuite un Centre européen de formation qui écope du Cactus des basses méthodes en raison du harcèlement des clients au téléphone, "jusqu’à cinq fois par jour".

Le Cactus du bug revient à la plateforme en ligne Le Bon Coin : paquets perdus, volés, abîmés ou égarés, colis avec erreurs d’étiquetage, absence de traçage dans leur suivi… Les couacs sont multiples. Mondial Relay, principal livreur de l’enseigne, seraient à l’origine de nombreux d’entre eux, puisqu’il a réexpédié un million de colis. Autre problème, des délais de déclaration de problème de livraison trop court (4 jours seulement), un service clientèle impossible à joindre au téléphone et des arnaques en tout genre.

Enfin, le cactus de la cupidité est attribué à Interflora, du fait de la piètre qualité de ces bouquets et d’une date de livraison pas toujours garantie.