Champagne contaminé à l’ecstasy : deux lots Moët & Chandon rappelés dans toute l’EuropeIstock
Les autorités belges alertent sur la présence de MDMA (ecstasy) dans certaines bouteilles de champagne Moët & Chandon, vendues aux quatre coins de l'Europe.

En février dernier, l’affaire a fait la Une des journaux : au cours d’un repas arrosé au champagne dans un restaurant de Bavière, plusieurs personnes avaient été prises de violents spasmes, et s’étaient mises à vomir. Un homme de 52 ans avait fini par succomber quelques heures plus tard à l'hôpital.

A l’époque, les analyses toxicologiques ordonnées par l’enquête sont formelles : le champagne dégusté par les convives contenait de l’ecstasy. 

Dans les jours qui ont suivi le drame, de nouvelles intoxications sont rapportées dans le pays, mais aussi aux Pays-Bas. Toutes semblent faire suite à la consommation d’un magnum de champagne Moët & Chandon Imperial Ice.

De la drogue dure dans du champagne Moët & Chandon

Les autorités belges viennent de confirmer les soupçons, et incriminent deux lots de la cuvée, concernant les bouteilles de 3 litres LAJ7QAB6780004 et LAK5SAA6490005.

Ils auraient été commercialisés en ligne et dans plusieurs points de vente à travers l’Europe et sont susceptibles de contenir de la MDMA, autrement dit, de l’ecstasy. 

“Dans l’état actuel de l’enquête, il n'est pas exclu que d'autres bouteilles de la même marque contiennent également de la MDMA.” informe l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire belge (AFSCA) sur son site. 

L’AFSCA assure également que, pour l’heure, “l’origine de la contamination n’est pas connue”. Elle appelle tous les consommateurs possédant l’un des lots à ne surtout pas les consommer, et à prendre contact avec leur agence

Mais comment de la drogue dure a-t-elle pu se retrouver dans une bouteille du breuvage champenois, fabriqué depuis des décennies au château de Saran, dans la Marne ? 

Il y a quelques mois, le groupe LVMH, qui possède Moët & Chandon, assurait dans un communiqué que l’intoxication était d’origine “criminelle” et non un “problème de qualité”, et que les bouteilles en question avaient été achetées sur une plateforme d’achat de particulier à particulier.