En guerre contre Linky, elle vit sans électricitéIllustrationAFP
Après l'incendie de son ancien compteur, Enedis a souhaité lui installer un Linky. Depuis plusieurs semaines, déjà, cette femme refuse et vit sans électricité.

Le compteur Linky n'en finit pas de susciter la controverse. Depuis trois semaines, une femme originaire d'Aureille (Bouches-du-Rhône) refuse catégoriquement l'installation du dispositif polémique à son domicile. Après que son ancien modèle ait pris feu, les employés de chez Enedis lui ont proposé l'installation d'un compteur Linky. Celle-ci a refusé.

Or, selon CNews, l'opérateur électrique lui refuse l'installation de tout autre modèle. Un compteur Linky, sinon rien, semble-t-on lui dire. Mais l'irréductible n'en démort pas, et vit donc sans électricité depuis trois semaines. Elle rappelle qu'Enedis "n'a pas le droit de pénétrer dans des propriétés privées, sans autorisation, pour installer des Linky".

Linky : un compteur dangereux ?

"Ils m'ont dit qu'ils n'avaient plus de compteur blanc identique à celui que j'avais, et qu'ils n'en installaient plus. Ils ont insisté, mais j'ai refusé", a-t-elle témoigné. "Je suis contre le Linky par rapport aux ondes que dégage la technologie CPL (Courant Porteur en Ligne). Ces ondes sont nocives pour la santé, quoi qu'Enedis en dise. Je ne veux pas non plus de ce compteur dit intelligent qui permet de savoir comment on vit, quels appareils on utilise et quand. C'est de l'ingérence dans la vie privée", ajoute-t-elle.

Le compteur électrique Linky est en effet accusé de collecter des données personnelles sur ses utilisateurs. Ses détracteurs font également état de risques pour la santé, notamment des troubles de l'humeur et du sommeil, causés par les ondes de l'appareil. En vertu du principe de précaution, une commune a réussi à obtenir le retrait du dispositif.

La vie sans électricité n'en est pourtant pas moins rude. L'irréductible provençale est en effet mère d'une petite fille âgée de cinq ans. Celle-ci "n'apprécie pas trop la toilette à l'ancienne et est triste de ne plus voir ses dessins animés", déplore la mère.

Mais la provençale affirme qu'elle ne lâchera rien. "C'est donc un rapport de force qui s'engage", constatent les associations anti-Linky locales. Celles-ci relèvent d'ailleurs que "le droit à l'électricité est un droit fondamental".