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L'ancien chef d'Etat est depuis lundi dans le viseur de la justice pour "abus de confiance", "complicité" et "recel" dans le cadre d'une nouvelle enquête portant sur le paiement par l'UMP de pénalités qui lui étaient attribuées.

Une nouvelle affaire pour Nicolas Sarkozy. A quelques semaines de l’élection du président de l’UMP pour laquelle il a annoncé sa candidature, l’ex-chef d’Etat fait à nouveau la Une de l’actualité judiciaire. Depuis lundi, il est en effet visé par une information judiciaire pour "abus de confiance", "complicité" et "recel". Les enquêteurs le soupçonnent d’avoir fait payer à son parti des pénalités qui lui avaient été infligées au lendemain de sa défaite face à François Hollande. L’UMP aurait ainsi pris en charge les quelques 400 000 euros de pénalités établies en décembre 2012 par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) à l’encontre de Nicolas Sarkozy après que celui-ci a dépassé le plafond autorisé des dépenses de campagnes, lequel s’établit à 22,5 millions d’euros. Or, le code électoral prévoit que dans ce type de cas, seul le candidat doit rembourser les dépassements. En aucun son parti politique ne peut se substituer à lui.

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Cette information judiciaire annoncée lundi fait suite à la mise en examen d’un des proches de Nicolas Sarkozy, Eric Cesari, dans l’affaire dite Bygmalion et concernant le financement de ses comptes de campagne de 2012. C'est également lui qui aurait signé le chèque de l'UMP pour régler la lourde facture de l'ancien président.

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"Je n’aime pas l’injustice""Je ne me plains pas, je continuerai à répondre de tout", s’est engagé Nicolas Sarkozy lundi soir lors d’un meeting à Vélizy (Yvelines). "Mais cela a beaucoup renforcé ma détermination parce que je n’aime pas l’injustice. Je n’aime pas le mensonge", a-t-il également expliqué avant de dénoncer un acharnement judiciaire et médiatique. "Si on voulait que je reste tranquille dans mon coin, il ne fallait pas agir comme ça", a encore ajouté l’ancien locataire de l’Elysée. Et celui-ci de souligner que si en tant qu’ex-président de la République, il ne souhaitait pas être "au-dessus des lois", il ne voulait pas non plus être "en-dessous".  "On rembourse tout le monde sauf moi. Nous, on fait 18 millions d’électeurs mais on n’a pas droit à un centime", a-t-il regretté avec ironie. Ce qui n’a pas manqué de faire rire son auditoire.

Sans le nommer, Nicolas Sarkozy a ensuite attaqué le journaliste de Mediapart, Fabrice Arfi, qui "va de plateau en plateau pour se faire de la publicité sur un faux grossier". En d’autres termes, le présumé financement libyen de la première campagne présidentielle du champion de la droite.

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