Coronavirus : "Plandemic", la vidéo populaire chez les complotistesIstock
Dans cette vidéo partagée en masse aux États-Unis, une scientifique controversée multiplie théories du complot et fausses informations sur le coronavirus. Soyez méfiant si la vidéo arrive jusqu'à vous.

Ce mot tourne sur les réseaux sociaux depuis plusieurs semaines."Plandemic" s’est affiché sur de nombreuses pancartes de manifestants aux États-Unis ces dernières semaines, jusqu’à être partagé sur les réseaux sociaux en France. Comme l’explique franceinfo, tout est parti d’une vidéo devenue virale, publiée au début du mois de mai et retrouvée par le New York Times. D’une durée de 26 minutes, elle est relayée en masse par des complotistes. Méfiance donc si elle finit par arriver sur vos fils d’actualité ou dans votre boîte mail.

De fausses informations sur le Covid-19

Dans la vidéo, une scientifique américaine, Judy Mikovits, propage de nombreuses fausses informations sur le coronavirus et la pandémie qui touche actuellement le monde entier. Selon elle, le virus "a été manipulé" dans un laboratoire, dont il a été "libéré, délibérément ou non". D’après Judy Mikovits, tout s’est passé "entre les laboratoires de Caroline du Nord, Fort Detrick, l’Institut de recherche médicale de l’armée américaine sur les maladies infectieuses et le laboratoire de Wuhan".

Ce n’est pas tout, cette scientifique s’érige également contre les dispositions des différents gouvernements, affirmant que "les vaccins contre la grippe augmentent le risque d’attraper le Covid-19 de 36%" et que "le port du masque active littéralement vos propres virus". Selon elle, l’hydroxychloroquine est même "efficace contre ces familles de virus". Le contraire a récemment été démontré par plusieurs études scientifiques. Les déclarations de Judy Mikovits ne reposent sur aucune preuve scientifique, ajoute Science.

Une scientifique au passé trouble

Comme l’explique franceinfo, la scientifique a déjà au cœur de plusieurs polémiques ces dernières années. Un travail qu’elle a mené précédemment, sur un lien entre un rétrovirus et le syndrome de fatigue chronique, était en réalité une imposture. Celle qui était alors directrice de recherche au Whittemore Peterson Institute dans le Nevada (États-Unis) a été incarcérée à la demande de son ancien employeur. Elle a également été soupçonnée d’avoir volé du matériel informatique contenant des données sensibles, avant un abandon des charges. Si la vidéo est dépubliée systématiquement sur YouTube et Facebook, elle continue de circuler sur des réseaux moins surveillés, comme BitChute ou Brighteon.