Candidat à la présidentielle trois fois, le président du MoDem a choisi de se rallier à Emmanuel Macron pour l'élection de 2017. De sa ferme natale à ses vues sur l'Elysée, en passant par une gifle, Henri IV, les chevaux, Gandhi ou les noyaux durs... Neuf choses sur François Bayrou.
Sommaire

Famille

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrançois René Jean Lucien Bayrou est né le 25 mai 1951 à Bordères, dans les Pyrénées-Atlantiques, au sein d'une famille d'agriculteurs. Catholique pratiquant depuis l'enfance, il est le fils de Calixte Bayrou, décédé accidentellement d'une chute de remorque au travail en 1974 et Emma Sarthou, décédée le 29 novembre 2009.

Marié depuis 1971 à Elisabeth Perlant, enseignante issue d'une lignée de professeurs, François Bayrou  a eu six enfants ave elle : Hélène, Marie, Dominique, Calixte, Agnès et André. Il a  également aujourd'hui 21 petits-enfants.

 

Etudes et formation

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Après son bac, obtenu en 1968 au Lycée de Nay, François Bayrou entre en prépa littéraire (hypokhâgne et khâgne) puis intégre l'Université Bordeaux III. Il obtient l'agrégation de lettres classiques à 23 ans, âge auquel il perd son père. Il aide donc sa mère à gérer l'exploitation familiale, tout en enseignant le français, et réussit à vaincre son bégaiement.

 

Vocation politique

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressNe cachant pas sa foi, tout en défendant la laïcité, François Bayrou est convaincu d'avoir un destin. A 22 ans, il s'en est ouvert à Jean Lassalle, son ami et futur maire de Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques), en lui demandant : "Aidez-moi à devenir président de la République." 

D'autre part Bayrou s'est toujours senti intimement concerné par la devise qui figure sur le portail du château de Coarraze (Pyrénées-Atlantiques), où a grandi Henri IV : "Lo que ha de ser no puede faltar" (ce qui doit arriver ne peut pas manquer).

Il a aussi élevé Présidentiable, un cheval qui a gagné plusieurs courses et qui mourra lors de sa première chute. 

Enfin, il vit à la "Maison blanche", sa maison de Bordères, la commune béarnaise où il est né et dont son père, Calixte, fut le maire (MRP). 

Carrière politique

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrançois Bayrou débute sa carrière politique en 1979, en rejoignant le cabinet du ministre de l'Agriculture, Pierre Méhaignerie. Il devient ensuite conseiller général UDF de Pau-sud de 1982 à 2008, puis conseiller municipal de Pau de 1983-1995, et député UDF (puis MoDem) de la deuxième circonscription des Pyrénées-Atlantiques de 1986 à aujourd'hui.

Il devient ministre de l'Education nationale en 1993, sous François Mitterrand. Un poste  qu'il occupera jusqu'en 1997, sous Chirac. 

Soutien d'Edouard Balladur en 1995, et président du CDS (Centre des Démocrates Sociaux) et de Force démocrate la même année, il présidera ensuite l'UDF pendant presque 10 ans, de 1998 à 2007. Année durant laquelle il fonde le MoDem (Mouvement démocrate), suite à l'élection présidentielle. 

François Bayrou a également été député européen de 1999 à 2002. 

Elections présidentielles

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrançois Bayrou s'st présenté fois à l'élection présidentielle.  

En 2002, sa première candidature, pour l'UDF, lui rapporte 6,84% des voix. Cinq ans plus tard, en 2007, il réussit à obtenir avec le même parti  18,5% des voix au premier tour (le 22 avril 2007), ce qui le place comme le troisième homme, derrière Ségolène Royale et Nicolas Sarkozy.  

Fort de cette impulsion, il décide alors de fonder le MoDem (Mouvement démocrate), qu'il présente aux Français comme "une force de contre-pouvoir, libre, capable de dire oui si l’action va dans le bon sens et non si elle va dans le mauvais sens. Capable, autrement dit, de faire sortir la politique des réflexes du toujours pour et du toujours contre, pour défendre l’intérêt général." 

Le 7 décembre 2011, François Bayrou annonce sa troisième candidature à l'élection présidentielle : "Je me présente devant vous en homme libre avec un projet et une volonté pour notre peuple et notre pays", déclare-t-il. "La France, depuis des années, va mal. Il faut un choc et un choc salutaire!" et "qu'après cette élection, cela ne soit plus comme avant".

Il a remporté 9,13% des suffrages lors du premier tour en 2012 et apporte son soutien à François Hollande pour le second.  

L'épisode de la gifle

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressEn pleine campagne pour l'élection présidentielle de 2007, François Bayrou  gifle à Strasbourg, devant les caméras, un gamin qui "lui faisait les poches" (voir la vidéo ci-dessous).

La vidéo fait le tour des médias et ravit une grande part de l'opinion publique. François Bayrou s'exprimera sur le sujet : "Les Français veulent qu'on agisse ainsi, que les adultes soient des adultes", et continue aujourd'hui d'assumer son geste…

 
 

 

Dérapage en direct

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressLe 4 juin 2009, sur le plateau de "A vous de juger", diffusé en direct sur France 2, une altercation verbale éclate entre François Bayrou et Daniel Cohn-Bendit. Accusé d'être de connivence avec le président Sarkozy, Cohn-Bendit (député Europe Ecologie) répond à Bayrou qu'il trouve ces propos "ignobles" … 

Ce à quoi le président du MoDem répond : "Je ne suis pas sûr que vous puissiez, vous, employer le mot 'ignominie', parce qu'il y a un certain nombre d'ignominies que vous, Daniel Cohn-Bendit, vous n'avez pas hésitez à porter. (…) Par exemple, Je trouve ignoble, moi, d'avoir poussé et justifié des actes à l'égard des enfants que je ne peux pas accepter." 

Une  allusion au livre de Cohn-Bendit, "Le Grand Bazar", paru en 1975 et dans lequel il évoquait  avec ambiguïté l'éveil à la sexualité des enfants.

La classe politique condamne unanimement un "dérapage" de Bayrou. Plusieurs de ses proches considèrent qu'il a "pété les plombs".

 
 

 

Amnésie en direct

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressInvité du "Grand Journal" de Canal+ le 13 décembre 2010, François Bayrou dément en direct les propos qui lui sont prêtés par "Le Petit Journal", en les qualifiant de "manipulations malhonnêtes".  A la fin de l'émission (quelque peu tendue par cette confrontation), il est victime d'un malaise.  

Dès le lendemain, Yann Barthès réplique comme convenu en diffusant les images de François Bayrou déclarant les paroles qu'il assurait n'avoir jamais prononcées dans son dernier discours.

 
 

 

Le cheval, Henri IV et autres passions

© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapress© abacapressFrançois Bayrou publie son premier livre en 1990, "La Décennie des mal-appris", à charge contre l'Education nationale.

Passionné d'histoire,  il rédigera ensuite une biographie d'Henri IV, "Le roi libre", dont les  300 000 exemplaires vendus lui permettront de se lancer dans l'élevage de chevaux pur-sang, son autre passion.

Il n'en délaisse pas l'écriture pour autant, publiant en 1998 un second livre sur Henri IV, à compter parmi ses 14 livres parus à ce jour. 

François Bayrou voue également une passion pour Gandhi et compte parmi ses amis l'acteur Vincent Lindon et l'écrivain Fred Vargas.

Il adore : les polars, le train, le jus de pamplemousse, les abeilles, le whist (proche du bridge), les pennes a l'arrabiata, les kiwis et la Vache qui rit.Il n'aime pas : passer à la radio le matin, les objets de déclarations, les montres, écrire au stylo bille.

L'un de ses poèmes préférés : "La chanson du mal-aimé" de Guillaume Apolinaire. Reste à voir si lui le sera assez pour être élu président cette année...