Vaccin obligatoire ; liberté de conscience... Chez les politiques, qui propose quoi ?Istock
A en croire le gouvernement, la situation sanitaire semble moins inquiétante qu'il y a quelques semaines. Mais cela ne signifie pas que le coronavirus est défait et certains ne jurent désormais plus que par le vaccin obligatoire.
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"Ma crainte, c’est que les Français ne se fassent pas assez vacciner", affirmait récemment Jean Castex, devant les micros de nos confrères du Monde. Depuis, le Premier ministre a réaffirmé à plus d’une reprise la place du vaccin anti-coronavirus dans la politique sanitaire du gouvernement. Dernièrement, il le faisait devant les députés, à l’Assemblée, tandis qu’il était interrogé sur la gestion de l’épidémie. Force est de constater que ces derniers arrivent. Certains pourraient même faire leur grande entrée sur la scène internationale dans les mois qui viennent, ainsi que l’a déjà expliqué Planet.

Mais de toute évidence, cela ne suffira pas à convaincre les Françaises et les Français. Comme le rappelle Le Figaro, 60% d’entre eux se disent contre toute obligation à se faire vacciner et près de la moitié refusent tout simplement de s’y soumettre. Les résultats de l’étude d’Odoxa-Dentsu Consulting ne sont pas très engageants. Et le schisme ne reflète pas que l’avis des petites-mains à qui l’on donne peu la parole : la classe politique est, elle aussi, très divisée sur la question.

Coronavirus : faut-il rendre le vaccin obligatoire ?

Nombreux, parmi eux, sont pour une obligation. "Regardez le traumatisme que vivent nos sociétés. On ne peut pas se permettre aujourd’hui d’allonger la période de confinement, la période d’affaiblissement culturel, social, économique de notre pays", a par exemple soutenu l’écologiste Yannick Jadot, dont les propos sont repris par le quotidien national marqué à droite. Il est loin d’être le seul à plaider pour l’obligation.

Coronavirus & vaccin : qui plaide pour l’obligation ?

"Il faut (dans un premier temps) les pister et les flécher vers les personnes les plus fragiles", estime pour sa part Valérie Pécresse, qui évoque évidemment "les doses" de vaccins qui pourraient s’avérer disponible à compter de janvier 2021. Une fois cette première étape réalisée, elle juge nécessaire d'entamer la vaccination du reste de la population. A gauche aussi - ou, du moins, chez Europe Ecologie-Les Verts -, cet avis est partagé, note Le Figaro. Nommément par Julien Bayou.

Gérard Larcher, le président LR du Sénat, s’est aussi dit "favorable, si nécessaire" à l’obligation de vaccination, notamment parce que "ce n’est pas que pour soi". Le Parti radical de gauche, de son côté, a publié un communiqué réclamant le vaccin obligatoire "pour les personnes à risques, les personnels de santé ou d’accompagnement de vie des personnes âgées" ; ainsi que des sanctions pour celles qui ne souhaiteraient pas se faire vacciner.

D’autres, en revanche, s’opposent à cette mesure. Certains écologistes n’approuvent pas, par exemple…

Qui refuse l’obligation de vaccination anti-CoVid ?

"Il est irresponsable de parler d’obligation vaccinale sur un vaccin dont on ne connaît rien de l’efficacité et de l’innocuité", écrit pour sa part Michèle Rivasi, eurodéputée estampillée Europe Ecologie-Les Verts. Elle explique, poursuit Le Figaro, être "favorable", sur le principe ; pour peu que le traitement soit efficace, ce qu’elle estime ne pas être en mesure de garantir aux Françaises et aux Français. Elle pointe aussi l’incapacité de la France, qui "infantilise" à faire respecter des consignes sanitaires sans recourir à l’obligation.

Etonnamment, elle est rejointe par Marine Le Pen, qui expliquait sur BFMTV, qu’elle ne déciderait pas pour ses concitoyens.