Invitée au micro d'Europe 1 ce dimanche 17 janvier, l'ancienne présentatrice des JT du week-end sur TF1 a démenti formellement avoir préparé ou répété à l'avance son interview de DSK le 18 septembre 2011. Elle s'insurge contre les accusations "malhonnêtes intellectuellement" proférées contre elle.

Presque dix ans après l'affaire DSK, Claire Chazal veut rétablir sa vérité. Après avoir été accusée d'avoir préparé l'interview sur TF1 de Dominique Strauss-Kahn en 2011 avec Anne Sinclair, alors épouse de l'ancien directeur du FMI, la journaliste a vivement démenti ce dimanche 17 janvier. Invitée sur Europe 1 de Pascale Clark pour son émission "En Balade avec...", l'ancienne présentatrice du JT de TF1 a tenu à assurer que dire que les questions avaient été préparées "est tout à fait faux". Des accusations qui reviennent sur le devant de la scène en raison du documentaire "Chambre 2806" sur l'affaire DSK, réalisé par Jalil Lespert, qui est disponible sur Netflix depuis décembre dernier.

On y voit en effet la journaliste du Monde Raphaëlle Bacqué assurer que l'interview de Dominique Strauss-Kahn à son retour des États-Unis, sur TF1 le 18 septembre 2011, a été préparée avec Anne Sinclair, amie de Claire Chazal et épouse de DSK à l'époque. "Je conteste beaucoup le fait qu'on m'accuse de ça, sans savoir et sans m'avoir au moins demandé ma version", a assuré Claire Chazal au micro de Pascale Clark. Elle a précisé que lors de cette interview, Domique Strauss-Khan a pu pour "la première fois dire ce qu'il s'était passé dans cette chambre, si ses amours étaient tarifées, son rapport aux femmes…".

"Cette interview n'a jamais, jamais été écrite à l'avance"

Selon Claire Chazal, "toutes les questions ont été posées, mais cette interview n'a jamais, jamais été écrite à l'avance, répétée et préparée". Elle regrette en effet qu'on ne lui ait pas laissé de droit de réponse dans le documentaire de Netlix. "Je suis assez heureuse de pouvoir le dire, encore que je ne vais pas régler mes comptes sur Europe 1 du tout. Je n'ai pas de compte à régler, j'ai d'ailleurs communiqué avec Jalil Lespert", assure en effet l'ancienne présentatrice du JT de TF1.

Elle livre donc sa "version" sur l'organisation de l'entretien. "Nous avons, Germain Dagognet (rédacteur en chef) et moi, rencontré Anne Sinclair et Dominique Strauss-Kahn quelques jours avant (l'interview). Nous les connaissions effectivement. Laisser entendre que c'est uniquement parce que j'étais l'amie d'Anne Sinclair que Dominique Strauss-Kahn est venu, c'est déjà un petit peu malhonnête intellectuellement", dénonce-t-elle. Claire Chazal reconnaît toutefois entretenir une amitié avec Anne Sinclair. "Nous étions amies, effectivement, et nous le sommes toujours. Et Dominique Strauss-Kahn, je le connaissais depuis toujours", explique l'animatrice d'"Entrée libre". Claire Chazal précise l'avoir côtoyé lorsqu'elle était journaliste économique et lui "député spécialisé sur ces questions-là".