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Depuis l'ouverture de l'enquête à la suite l'explosion à Lyon, Gérard Collomb et Christophe Castaner se sont souvent exprimés. Dans leurs différentes interventions, l'ancien et l'actuel ministre de l'Intérieur auraient commis une faute irréparable.
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Explosion à Lyon : Gérard Collomb et Christophe Castaner trop bavards ?

Ce vendredi 24 mai, un coli piégé a explosé dans la ville de Lyon, provoquant 13 blessés. Comme il est de coutume, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, n’a pas tardé à prendre la parole au sujet du drame, indique Le Journal du Dimanche. Toutefois, l’une de ses interventions, sur la chaîne CNEWS, lui a valu un rappel à l’ordre de la part de Rémy Heitz, le procureur de la République de Paris.

Mardi, le magistrat a rappelé dans un communiqué que "l’enquête […] est couverte par le secret". La veille, Christophe Castaner a déclaré que "l'enquête se poursuit, avec des éléments suffisamment caractéristiques". Le ministre a ensuite ajouté qu’il n’avait pas de doute "sur le fait que nous avons actuellement en détention le responsable de cet acte qui aurait pu tuer".

Il n’est pas le seul à s’être fait taper sur les doigts. Gérard Collomb, actuel Maire de Lyon, s’est de même exprimé à la suite des événements. Lui aussi a annoncé une nouvelle interpellation lundi, dans un direct de BFMTV cette fois. L’élu a, par ailleurs, dévoilé des précisions sur l’enquête mardi, sur le plateau de France Info

Sans mettre de noms sur les fautifs, le parquet du Tribunal de Grande Instance de Paris poursuit son communiqué en indiquant que "[le procureur de la République] est le seul à pouvoir rendre public des éléments objectifs tirés de la procédure".

Castaner et Collomb recadrés : le porte-parole du ministère de la Juctice mécontent

Sur Twitter, parmi les nombreuses réactions, l’on retiendra surtout celle du porte-parole du ministère de la Justice, Youssef Badr. Le magistrat s’est insurgé suite aux révélations de Christophe Collomb. Ce dernier a, en effet, affirmé que l’homme interpellé n’avait "pas de signe extérieur qui montre une radicalisation par le passé récent".

"Il faut qu’on pense à préciser dans le Code de procédure pénale que le maire dirige la police et fait la com", a ironisé le porte-parole.

Sur le plateau de CNEWS, Christophe Castaner a pourtant partagé un judicieux conseil donné par son prédécesseur auparavant selon lequel il ne faut "jamais trop parler".

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