“Gang du papier toilette” : des consommateurs floués bientôt indemnisésAFP
Ils se font de l'argent grâce à du papier toilette. Quel est cet étrange cartel qui sévit en Amérique latine ?

“Gang du papier toilette” : ils fixent les prix pour faire des bénéfices

La magouille durait depuis 10 ans. Les entreprises CMPC Tissue et SCA Chili ont réussi à se faire des bénéfices de 75%, entre 2000 et 2011 grâce au ... Papier toilette ! Les deux entreprises se partageaient tout simplement le marché du papier toilette et fixaient les prix. Elles avaient la mainmise sur 90% du marché local. Après trois ans de procédure judiciaire, elles ont été sommées de rembourser les consommateurs qui vont être indemnisés à hauteur de 7000 pesos, environ 9,40 euros.

Mouchoirs, essuie-tout, serviettes…Près de 12,5 millions de personnes sont concernées par cette remise, indique Le Point, c'est-à-dire tout le pays. En effet, l'accord signé par la Cour Suprême en mai dernier, stipule que "tout Chilien ou étranger résident depuis plus de 18 ans recevra d'ici à septembre un montant de 7000 pesos chiliens de la part de CMPC Tissue qui a constitué un cartel avec SCA Chili", explique le magazine.

Ce mercredi des consommateurs, comme Andrés Antilao, ont pu se rendre à la banque pour toucher leur chèque. "Ce n’est pas beaucoup, mais entre rien et avoir 7 000 pesos que l’on peut utiliser, je trouve ça bien", a-t-il déclaré à l’AFP.

“Gang du papier toilette” : 7 000 pesos pour les produits d’hygiène ?

Une vraie victoire pour les associations de consommateurs, qui se félicitent de cette avancée. "C'est un processus inédit et historique", a déclaré le président de l'Association des consommateurs et usagers (ODECU), Stefan Larenas.

Pourtant, certaines organisations se disent déçues. En effet, elles demandaient 510 millions de dollars d’indemnités. Mais elles ont dû voir leurs exigences à la baisse, car la Cour Suprême a baissé le montant à 150 millions de dollars.

"Je trouve que c'est peu, très peu par rapport à ce qu'ils ont gagné eux (...) nous, on ne gagne rien, ils sont juste en train de nous rendre quelque chose qu'ils nous ont pris", a souligné Jonny Reyes, un consommateur.