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Le Charles-de-Gaulle, porte-avions emblématique de la Marine nationale, intervient depuis 2001 à travers le monde. Retour sur ses interventions décisives.

C'est le porte-avions le plus controversé que la France a connu. Le Charles-de-Gaulle, en service depuis 2001, s'est avéré très onéreux et a fait l'objet de nombreuses maintenances. S'il a essuyé quelques critiques, l'aérodrome a également permis l'intervention française lors de nombreuses crises internationales. Une importance tactique et stratégique dont l'on ne pourrait se priver aujourd'hui. Retour sur quelques-unes des actions emblématiques du Charles-de-Gaulle.

Opération Héraclès

Débutée en novembre 2001, l'opération Héraclès constituait le baptême du feu du géant des mers. Une mission en réaction aux attentats du 11 septembre dont ont été victimes les États-Unis. Cette première pour le Charles-de-Gaulle était l'occasion de briller, et il n'a pas failli à sa tâche. D'après le site de la Marine nationale, le groupe aéronaval basé en périphérie de l'Afghanistan a parcouru l'équivalent de trois fois le tour du globe en sept mois. Les aéronefs ont survolé la totalité du territoire afghan et neutralisé des cibles clé. Une réussite qui poussera le porte-avions à s'engager à nouveau contre le terrorisme en Afghanistan.

Missions Agapanthe

Les missions Agapanthe sont étroitement liées à la première du bâtiment naval. Le Charles-de-Gaulle a été engagé à plusieurs reprises en mer d'Arabie pour maintenir la pression face au terrorisme. Ainsi, des opérations ont été menées en 2004, 2006 et 2007. Plus récemment, Agapanthe 2010 a revêtu plusieurs casquettes : ancré au nord de l'océan indien, le groupe aéronaval a non seulement soutenu les opérations aériennes en Afghanistan, mais a également lutté contre la piraterie au large de la Somalie.

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Opération Harmattan

En mars 2011, le porte-avions a navigué en direction de la Libye, alors que son peuple se soulevait contre Mouammar Kadhafi. L'opération Harmattan, déclenchée en application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies, prévoyait la protection des civils et l'application d'une zone d'exclusion aérienne. Le positionnement du Charles-de-Gaulle a permis de réduire le délai d'intervention des aéronefs à dix minutes au lieu de deux heures lorsqu'ils décollaient de Corse. 380 catapultages ont été effectués sur 146 jours d'action.

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Opération Chammal

C'est la dernière opération à laquelle le célèbre aérodrome a pris part. Ce 23 février, le porte-avions a rejoint les forces armées françaises au sein de la coalition contre l’État islamique. Basé à 200 kilomètres au nord de Barheïn, le bâtiment transporte 12 Rafale et neuf Super Étendard modernisés. Depuis cette position, le territoire irakien n'est qu'à une heure et demi de vol des aéronefs.

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