Séquestrées de Londres : l’une d’elles avait disparu depuis 45 ansabacapress
L'une des trois femmes retenues à Londres par un couple de sexagénaires pendant plus de trente ans aurait en réalité disparu depuis 45 ans. Il s'agit d'une Malaisienne âgée de 69 ans, arrivée en Grande-Bretagne en 1968.

Le mystère autour des trois femmes réduites en esclavage par un couple londonien se lève peu à peu. Libérées après avoir été retenues durant plus de trente ans par un couple de sexagénaires, les victimes sont âgées de 30 à 69 ans. Parmi elles, se trouvent une Britannique de 30 ans dont l’état psychologique inquiète grandement les enquêteurs, une Irlandaise de 57 ans, et une Malaisienne de 69 ans. Cette dernière aurait en réalité été détenue durant 45 ans par le couple de ravisseurs.

Disparue depuis 1968

Siti Aishah Abdul Wahab avait en effet quitté son pays en 1968 et s’était installée en Grande-Bretagne avec son fiancé. La famille présumée de la Malaisienne a expliqué à l’AFP qu’ils avaient perdu sa trace après que le couple se soit séparé. C’est un média britannique qui a pris contact avec eux pour savoir s’il s’agissait bien de leur parente. Kamar Mahtum, la sœur de Siti Aishah, a donc quitté la Malaisie ce mercredi matin pour Londres, dans l’espoir de déterminer avec certitude si la femme retrouvée est bien sa sœur.

« Nous sommes heureux car nous croyons avoir retrouvé un membre de la famille »

« Nos sentiments sont partagés » a expliqué le beau-frère de la victime. « Nous sommes heureux car nous croyons avoir retrouvé un membre de la famille, mais également tristes car nous entendons dire qu'elle est malade et a été enfermée pendant plus de trente ans » a-t-il déclaré. « Ma femme a emporté toutes les anciennes photos de Siti Aishah, son certificat scolaire et même quelques vêtements pour aider à savoir si cette femme est Siti Aishah ».

Le couple en liberté conditionnelle

Le couple, connu pour être d’anciens militants maoïstes, avait déjà été arrêté dans les années 70. Les deux individus soupçonnés d'esclavagisme, âgés de 57 et 69 ans, ont été libérés jeudi dernier et placés en liberté conditionnelle.