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Les recherches pour tenter de retrouver le corps de la petite Fiona ne devraient pas reprendre avant le 7 octobre. La mère de la fillette et son compagnon, incarcérés, doivent de nouveau être entendus, mais leur état ne permet pas de les interroger dans l'immédiat.

© AFPInterrompues le 27 septembre, les recherches pour retrouver le corps de la petite Fiona ne reprendront pas avant le 7 octobre prochain, a indiqué ce mardi le parquet de Clermont-Ferrand. Les fouilles menées la semaine dernière n’ont pas permis de localiser l’endroit où la fillette a été enterrée, les indications données par sa mère, Cécile Bourgeon, n’étant pas suffisamment précises. Elle doit donc, ainsi que son compagnon, être de nouveau entendue par les juges. Mais son état ne permet pas, pour l’heure, de l’interroger de nouveau.« On ne peut pas faire sans eux »Pierre Sennès, le procureur de la République de Clermont-Ferrand, a en effet déclaré au Point.fr que Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf « doivent se reposer » pour reprendre leurs esprits. Tous les deux toxicomanes, ils sont actuellement traités pour minimiser les effets du manque. Mais leur témoignage est indispensable pour retrouver le corps de Fiona. « On ne peut pas faire sans eux » a admis le procureur. « Nous savons qu'ils se sont rendus sur le secteur d'Aydat, car leur téléphone mobile a été tracé grâce au relais des téléphones portables, mais la zone de recherches est beaucoup trop vaste pour pouvoir retrouver l'endroit précis où Fiona a pu être enterrée. Sans eux, les chances de trouver le corps sont très réduites ».

Retrouver Fiona à tout prixLes enquêteurs souhaitent également pouvoir « préciser dans le détail » la chronologie des événements. Cécile Bourgeon et Berkane Maklouf sont en effet les seuls à détenir les réponses aux nombreuses questions qui demeurent en suspend. Mais le parquet met un point d’honneur à retrouver le corps de la petite fille. « Nous avons tout d'abord l'obligation morale de retrouver la dépouille de l'enfant » estime Pierre Sennès. « C'est une question de dignité. Et puis, du point de vue de l'enquête, nous avons besoin de faire une autopsie afin de vérifier plus précisément les causes du décès ». Car sur ce point, les déclarations de Cécile Bourgeon et de Berkane Maklouf divergent. Si la mère de Fiona accuse son compagnon d’avoir mortellement frappé la fillette, celui-ci dément et affirme l’avoir simplement giflée. Fiona se serait étouffée dans son vomi en voulant imiter sa mère, souvent prise de nausées en raison de sa grossesse.