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Le ministre de l'Intérieur tente de rompre avec son image d'homme austère. Bernard Cazeneuve en a assez d'être comparé à un notaire de province et il le dit.

Bernard Cazeneuve se sentirait vexé d’être comparé à un notaire de province rapporte Le Canard enchaîné. Alors que le ministre de l’Intérieur était invité, mercredi dernier, au petit déjeuner organisé tous les mois par l’institut de sondage Odoxa et l’hebdomadaire L’Express, il a affirmé : "Je ne suis pas celui que vous croyez, je gagne à être connu". Il aurait ensuite déclaré : "Je vais vous faire une confidence : je suis sans doute l’un des plus drôles du gouvernement". Le premier flic de France a ensuite fait référence à la cravate qu’il arborait. "Vous avez vu ma cravate ? Regardez comme ma cravate est lumineuse !", s’est-t-il exclamé. 

La comparaison avait été faite par le secrétaire d'Etat aux sports, Thierry Braillard qui avait confié au  JDD  en décembre dernier que  "le premier à m’accueillir quand j’ai adhéré au Parti radical de gauche, c’était Bernard Cazeneuve. Il était déjà le même qu’aujourd’hui, en costume trois pièces avec un look un peu notaire de province". Un surnom qui n'a pas l'air de plaire au ministre de l'Intérieur lequel cherche donc à se défaire de cette image. 

Cependant, Dominique Gaulme, coauteure du livre les Habits du pouvoir – une histoire du vêtement masculin considère que le ministre de l’Intérieur est l’un des plus élégants. D’après elle, "son succès est aussi dû à son air soigné, l'impression de sérieux absolu qu'il dégage, son élégance classique et discrète qui soutient son métier".

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Les hommes politiques français se préoccupent de plus en plus de leur style vestimentaire et ils misent plus que jamais sur leur physique, comme le rapporte Le Figaro. La coach en marketing de soi chez Make Over international, Brigitte Esnoult affirme que "Maintenant, tout passe par l'image. Les politiques doivent véhiculer une image qui leur correspond, et qui correspond à ce qu'ils racontent". Une étude menée en 2001 par le professeur de l’université de Texas, Daniel Hamermesh révélait que "les candidats à une élection ont 56% de chance de gagner s’ils sont beaux". François Hollande est souvent attaqué sur son apparence. Il avait notamment subi les moqueries des internautes pour avoir revêtu la chapka offerte en décembre dernier, durant sa visite officielle au Kazakhstan.