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En plein débat sur le burkini en France, de plus en plus de communes côtières interdisent le port de ce vêtement de bain islamique sur les plages. 

Le nombre de villes côtières interdisant le port du burkini sur les plages surveillées est désormais passée à huit. La dernière à rejoindre la liste est Cap d’Ail, dans les Alpes-Maritimes. "L'accès aux plages et la baignade sur la commune de Cap d'Ail sont interdits à compter de la signature du présent arrêté jusqu'au 21 septembre 2016, à toute personne n'ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité, respectant les règles d'hygiène et de sécurité des baignades adaptées au service public balnéaire", indique l'arrêté pris mardi par Xavier Beck, le maire de la commune.

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"Nous avons trop cédé sur l'espace de la laïcité"

Même scénario dans le nord de la France. Le maire d’Oye-Plage, près de Calais, a officialisé mardi un arrêté municipal qui interdit le port de ce vêtement de bain religieux qui cache la majeure partie du corps. "Je trouve que nous avons trop cédé sur l'espace de la laïcité", a indiqué au Figaro Oliver Majewicz, maire socialiste de cette commune de 5 300 habitants environ.

Outre Cap d'Ail et Oye-Plage, six autres villes interdisent le burkini sur leurs plages : Cannes, Mandelieu-la-Napoule, Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes pour les trois), Sisco (Haute-Corse), Le Touquet (Pas-de-Calais) et Leucate (Aude). Concernant cette dernière commune, le maire (LR) Michel Py s'est justifié mardi au Midi Libre. "Nous avons constaté sur nos plages une augmentation du phénomène qui peut amener à créer certaines tensions. On m'a rapporté des faits", a-t-il déclaré.

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