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Sur le plateau du "Supplément", dimanche dernier, le ministre de l'Education n'avait pas bronché devant un humanitaire musulman qui refusait de condamner l'Etat islamique.

Le malaise était palpable dimanche sur le plateau de l’émission "Le Supplément" diffusée sur Canal +. Sur la table des invités : Najat Vallaud-Belkacem, une autre femme venue pour parler de Moussa – un humanitaire de l’ONG islamique Barakacity intervenant en Syrie et emprisonné – et surtout Idris Sihamedi, le président de cette ONG controversée.

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A la suite d’un reportage consacré à son association, et interrogé sur l’Etat islamique où officie notamment son association humanitaire islamique, son président avait refusé de condamner l’organisation terroriste, ou alors du bout des lèvres, ce qui avait jeté un froid sur le plateau et laissé le ministre de l’Education circonspect (voir la vidéo ci-dessus).

"Ses propos mettent en cause les principes fondamentaux de notre République"

Najat Vallaud-Belkacem a finalement réagi lundi après-midi en publiant un message sur son compte Facebook afin de "ne laisser subsister aucune ambiguïté".

"Au-delà de la sidération provoquée par le refus inadmissible, et inédit à ma connaissance dans ce type d’émission, de condamner clairement Daesh, les propos de cet individu mettent en cause les principes fondamentaux de notre République, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes [l’homme, qui se présente comme « musulman normal », avait dit qu’il refusait de serrer la main aux femmes, Ndlr]. C’est la raison pour laquelle j’ai non seulement exprimé mon profond désaccord, mais aussi refusé d’engager un débat avec un individu qui se situe en dehors du champ républicain", a tenu à faire savoir le ministre.