Camion fou dans l'Oise : on sait qui est le conducteurIstock
Un poids lourd s'est encastré dans la barrière d'un péage de l'autoroute A1 avant de s'embraser. Le chauffeur avait un comportement dangereux depuis de nombreuses minutes.

Il a semé la panique sur l’autoroute A1. Un poids lourd s’est encastré dans une barrière du péage de Chamant (Oise) mardi 26 novembre, puis s'est embrasé complètement. Peu de temps avant, le camion a dangereusement zigzagué sur l’autoroute, poussant les automobilistes à ralentir et à prévenir les forces de l’ordre. Les gendarmes ont alors tout fait pour l’arrêter, sans succès. Cédric, le chauffeur, est parvenu à s’extraire de son véhicule avant qu’il ne s’enflamme et il se trouve aujourd’hui dans le coma, rapporte La Voix du Nord. Selon son épouse, il est "plongé dans le coma sous assistance respiratoire" et est pris en charge à l’hôpital de Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine).

Le chauffeur "n’avait plus forcément toute sa tête"

Âgé de 39 ans, Cédric est originaire de Mouscron, en Belgique. D’après La Voix du Nord, il vivrait désormais à Évregnies, non loin de la frontière avec la France. Des questions se posent sur les raisons qui ont poussé le trentenaire à agir de cette manière. Le procureur de la République de Senlis a précisé qu'au moment de l'accident "le chauffeur est spontanément sorti de son camion en levant les mains et en ayant un discours qui laisse à penser qu’il n’avait plus forcément toute sa tête". Un témoin de la scène, qui a filmé son comportement dangereux, explique auprès du quotidien régional que le camion "faisait des écarts à droite et à gauche". "J’ai décidé de ralentir, de garder mes distances et de prévenir la gendarmerie. J’ai eu une montée d’adrénaline, un stress énorme. Je me suis dit : ça y est, je vais mourir. S’il m’écrase sur la rambarde de sécurité, lui ne sent rien. Mais moi, il ne serait pas resté grand-chose de mon Peugeot Partner".

Une enquête préliminaire a été ouverte pour "mise en danger de la vie d’autrui" et "dégradation et destruction du bien d’autrui". Comme le précise La Voix du Nord, des prélèvements ont été effectués mais n’ont pas encore été exploités. Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP, citée par le quotidien régional, s’orienter "vers une thèse accidentelle en lien avec un problème de santé du conducteur".