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Alors que les impôts vont être amenés à augmenter, l'astuce du mariage ou du PACS pour en payer moins n'est, en réalité, pas si efficace. Les foyers fiscaux et de quotient familial n'allègent de manière significative la feuille d'imposition qu'à partir de trois enfants.
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Dire "oui" pour payer moins d’impôts ? Ce ne serait plus vraiment judicieux. Et pour cause, les impôts payés par les couples mariés ne sont pas si différents de ceux payés par les couples en concubinage. La faute aux foyers fiscaux qui permettent de calculer la part d’impôts à payer.

Le mariage en été pour un an seulement
Pour  bénéficier d’avantages sur l’impôt, mieux vaut se marier l’été. La déclaration du revenu de deux personnes en concubinage est en effet composée de deux feuilles contre trois pour un couple de jeunes mariés. Les époux ou pacsés doivent chacun déclarer ce qu’il a gagné avant la célébration puis refaire une déclaration commune cette fois-ci pour la période après la prononciation du pacs ou du mariage. Au final, seule la première année de l’union est intéressante fiscalement puisque les revenus déclarés sont répartis sur les trois feuilles selon des tranches d’imposition moins importantes.

"La bonne idée est de se marier en cours d'année : si on joue habilement en fonction des revenus, on peut éviter au maximum la progressivité de l'impôt", a ainsi expliqué Vincent Gradil, avocat fiscaliste chez Altexis.

Et les enfants ?
Même si le mariage et les impôts ne font plus forcément bon ménage, l’imposition d’un couple, peu importe sa situation maritale, ne sera pas moins forte. Il y a seulement une exception qui permet d’être moins impacté par les impôts lors du mariage. Seules d’importantes différences salariales entre les deux conjoints allègent en effet la note : le foyer commun sur lequel se calcule l’impôt regroupe les deux revenus. Une autre réduction d’impôt est également possible si vous avez trois enfants ou plus. Dès le troisième enfant, une part fiscale s’ajoute sur la feuille d’impôt et réduit ainsi le montant de l’impôt.