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Selon les informations du Journal du Dimanche, la dette de l'UMP s'élèverait à quelque 80 millions d'euros. Une somme en partie justifiée par les 24 000 euros que le parti aurait déboursés pour payer des billets d'avion à Nadia Copé, l'épouse du député-maire de Meaux. Plus de détails.

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Nouveau coup dur pour l’UMP. Alors que l’audit des comptes de l’UMP doit être rendu public mardi, le Journal du Dimanche (JDD) a fait des révélations fracassantes dans  sa dernière édition. Selon l’hebdomadaire, la dette du parti d’opposition dirigé par Jean-François Copé jusqu’au 15 juin dernier – englué dans l’affaire Bygmalion, il a préféré démissionner – s’élèverait à 80 millions d’euros. Une somme telle que l’UMP ne sera pas en mesure de régler ses échéances bancaires, pour la deuxième année consécutive, commente le journal.

24 000 euros de billets d’avion « assumés » par Jean-François CopéOutre ce chiffre accablant pour le parti actuellement dirigé par un triumvirat, le JDD révèle également quelques trouvailles pour le moins surprenantes réalisés par les auditeurs. Ces derniers auraient en effet mis le doigt sur une facture totale de  24 000 euros pour des billets d’avion au nom de Nadia Copé, l’épouse de Jean-François Copé. Une information rapidement confirmée et même "assumée" par l’entourage de ce dernier. "Mme Copé se déplaçait dans des visites officielles, en application de la doctrine mise en place par les prédécesseurs", de son mari, a-t-il expliqué, invoquant un "devoir de représentation".

"Jamais l’UMP n’a payé un quelconque réveillon à Center Parcs pour moi ou pour ma famille"D’autres chiffres dévoilés par le JDD ont en revanche été contestés par l’UMP. "Il s’agit d’informations erronées ou partielles qui s’apparentent à une chasse aux sorcières qu’aucun membres de la direction actuelle n’appelle de ses vœux ", déploré le parti dès dimanche avant d’ajouter : "il y a là un tissu de contrevérités), à 1 000  lieues de l’audit qui mardi le démontrera". En cause notamment : les salaires de certains cadres de l’UMP qui percevaient jusqu’à 8 500  euros bruts par mois en tant que "collaborateurs" et "les réveillons (que le parti payait, ndlr) au président et à sa famille… dans un Center Parcs" quand Xavier Bertrand en était à la tête (entre 2008 et 2010). Ce que l’ancien ministre a vite démenti en postant sur Twitter : "Je conteste absolument les allégations rapportées par le JDD de ce jour. Evidemment, jamais l’UMP n’a payé un quelconque réveillon à Center Parcs pour moi ou pour ma famille". Et celui de préciser que "les frais incombant à l’UMP concernaient les personnes chargées de la sécurité du secrétaire général ». En d’autres termes, ses gardes du corps".

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