Emmanuel Macron a récemment accordé une interview à Valeurs Actuelles dans laquelle il a tenu des propos qui ont bien failli déclencher une crise diplomatique.

Une interview qui n’est pas passée inaperçue. La semaine dernière, Emmanuel Macron a accordé une interview au magazine Valeurs Actuelles. Un choix très critiqué par l’opposition qui y a vu une tentative à peine voilée de séduire l’électorat de droite, et même d’extrême droite. Au-delà des clivages politiques, cet entretien a également fait réagir à l’étranger. Il a même failli provoquer une crise diplomatique entre la France et la Bulgarie.

Emmanuel Macron a contacté le Premier ministre bulgare pour s’expliquer

"Je préfère avoir des gens qui viennent de Guinée ou de Côte d’Ivoire légaux, qui sont là et qui font ce travail, [pour des secteurs comme le BTP et la restauration ayant besoin de main-d’œuvre étrangère] que des filières bulgares ou ukrainiennes clandestines", a déclaré Emmanuel Macron pendant son interview.

Emmanuel Macron : sa grosse bourde sur les retraitesEmmanuel Macron : sa grosse bourde sur les retraitesLors de son intervention à Rodez (Aveyron) pour défendre sa réforme des retraites, Emmanuel Macron a commis une erreur... Il a très largement sous-estimé le montant de la pension de certains Français.

Des propos qui n’ont pas plu au président bulgare. Roumen Radev est en effet monté au créneau dimanche pour dénoncer les propos "de bas étages" de son homologue français. Le président français "a clairement fait état de ses ambitions de leadership européen, mais ses idées auront du mal à se réaliser s’il s’exprime de manière aussi peu nuancée", a-t-il regretté dans les colonnes de la presse nationale. Et celui-ci d’ajouter qu’Emmanuel Macron s’est livré à "une opération de communication intérieure".

La veille, le Premier ministre bulgare, Boïko Borissov avait pourtant rapporté qu’Emmanuel Macron l’avait personnellement contacté pour "confirmer son soutien à la Bulgarie" et lui dire  " que l’information qui lui a été attribuée était incorrecte". "Il m’a assuré qu’il n’avait jamais critiqué les citoyens, les travailleurs ou les institutions bulgares", a écrit Boyko Borissov sur Twitter. Des éléments qui n’ont visiblement pas suffi à calmer la colère du président bulgare.