AFP
Depuis lundi, la présidente du FN a constitué un groupe parlementaire au Parlement européen avec des eurodéputés appartenant à des partis sulfureux.

La présidente du Front national a annoncé lundi dernier via un communiqué que le FN et d’autres partis eurosceptiques européens allaient se réunir pour former un groupe au Parlement européen, à Bruxelles.

Contrairement à son homologue britannique, le souverainiste Nigel Farage, qui avait réussi à constituer un groupe rapidement à l’issue des élections européennes, Marine Le Pen, bien qu’ayant le nombre d’élus nécessaires (37 sur 25), n’avait pu réunir que cinq nationalités sur les sept nécessaires.

Pas d’alliances avec des partis "infréquentables"…

Le FN était pour l’heure allié avec le FPÖ autrichien, la ligue du Nord italienne, le Vlaams Belang belge et le PVV néerlandais. Depuis, des députés polonais du KNP et une ancienne élue de l’UKIP britannique ont permis de constituer ce groupe qui s’appelle "Europe des Nations et des Libertés".

A lire aussiGroupe à Bruxelles : le jackpot pour Marine Le Pen

Une constitution qui aurait pu se faire plus rapidement si Marine Le Pen s’était alliée avec les "néo-nazis" grecs d’Aube Dorée ou l’élu allemand du NPD, tous jugés "infréquentables" par la présidente du FN. Elle a également renoncé à compter sur le Jobbick hongrois, "à la limite de l’antisémitisme", et le British National Party qui limitait au départ l’adhésion aux Blancs.

… Mais avec certains aux propos sulfureux

Mais comme le souligne L’Express, les membres du groupe "Europe des Nations et des Libertés" ont des positions radicales sur certains sujets. Ainsi, la Ligue du Nord (Italie) est actuellement en pleine campagne anti-migrants, l’UKIP (Royaume-Uni) est un parti eurosceptique et anti-immigration, le Vlaams Belang (Belgique) est un parti séparatiste d’extrême droite.

Quant au KNP (Pologne), il s’agit d’un "parti anti-avortement qui cultive le révisionnisme et parle ouvertement de « colonisation arabo-musulmane »" ; le FPÖ (Autriche) est une formation créée par d’anciens nazis avec des "dérapages xénophobes", et enfin le PVV (Pays-Bas) est représenté par le sulfureux Geert Wilders qui dénonce "l'islam fasciste" et qualifie le Coran de "Mein Kampf islamique".

Vidéo sur le même thème : Marine le Pen va avoir son groupe au Parlement européen