Finistère : le sexotourisme agace les riverains et menace les dunes de TréguennecIstock
Dans le Finistère, les dunes de Tréguennec sont devenues un endroit phare du sexotourisme. Des habitants excédés ont porté plainte et les élus s'inquiètent des conséquences de cette pratique sur la nature environnante.

Une pratique qui inquiète autant qu’elle agace les habitants. Le sexotourisme désigne un lieu naturel, souvent isolé et à l’abri des regards, choisi pour faire des rencontres intimes. Dans le département du Finistère, en Bretagne, le village de Tréguennec est un lieu prisé par les amateurs de cette pratique, rapporte Le Parisien.

Si le phénomène n’est pas nouveau, les rencontres se seraient multipliées ces dernières années, au point de déranger la faune et la flore des lieux. Cité par le quotidien francilien, le maire de Tréguennec affirme que tout a basculé "l’été dernier" quand "une ornithologue a adressé un courrier au préfet, lui signifiant qu’elle était choquée d’avoir croisé régulièrement sur les chemins qui sillonnent les dunes nombre d’hommes nus". Il s’agirait majoritairement d’hommes âgés de 50 à 80 ans, mais aussi de couples.

Sexotourisme : "Il faut respecter autrui et rester dans le cadre de la loi"

Le maire du village n’est pas le seul à être excédé selon Le Parisien, qui se fait l’écho de nombreux habitants. Des plaintes pour exhibitionnisme ont été déposées à la gendarmerie par des jeunes femmes... Et des adolescentes. Auprès du quotidien, le maire Stéphane Morel tient à préciser qu’il ne juge pas "les pratiques ou les orientations sexuelles de chacun", mais "il faut respecter autrui et rester dans le cadre de la loi". "Nos plages, très familiales, accueillent 2 000 personnes tous les jours l’été", conclut-il.

Jean Claude Dupré, de la Communauté de communes du Pays Bigouden Sud, s’inquiète de l’impact environnemental de ces pratiques : "C’est l’une des dernières grandes étendues littorales sauvages de Bretagne et l’un des plus grands cordons de galets de France. Nous avons également des espèces rares et protégées d’oiseaux (…) De nombreux oiseaux viennent se reposer dans les dunes". Comme l’explique Le Parisien, une signalétique sera mise en place prochainement et des rondes de gendarmes seront organisées pour dissuader les adeptes du sexotourisme.