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L'édile de Saint-Genis-les-Ollières refuse d'organiser le scrutin à cause d'un projet de "village de Roms" dans sa commune imposé par la préfecture. 

L’instauration sur la commune de Saint-Genis-les-Ollières, une commune de 4 800 habitants près de Lyon, d’un "village de Roms" cristallise toutes les tensions.

A tel point que le maire (divers droite) de la ville, Didier Crétenet, menace de boycotter le scrutin des élections régionales prévues les 6 et 13 décembre prochain pour protester contre l’installation de ce complexe d’accueil de familles roms. L’édile affirme que ce "village de Roms" a été décidé unilatéralement par le préfet du Rhône, sans concertation avec les élus ni les habitants.

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Le préfet dénonce des "initiatives disproportionnées"

Le préfet, Michel Delpuech, a aussitôt dénoncé la menace du maire de Saint-Genis-les-Ollières, estimant que la "perception" du maire l’a conduit à prendre "des initiatives qui semblent disproportionnées au regard de la réalité du projet Insertion par l’école et l’emploi (I2E)." Dans ce courrier, le préfet répondait à une lettre de Didier Crétenet, que ce dernier avait diffusée dans les médias, et dans laquelle il estimait que ses administrés ont été "déconsidérés et malmenés" par l’Etat, après la décision "autoritariste" d’implanter ce village de Roms sur sa commune.

Le maire avait alors menacé de ne pas constituer les cinq bureaux de vote de la commune pour les élections régionales, mais demandé aussi à ses administrés de renvoyer en mairie leur carte électorale et promis le dépôt d’un recours en référé suspension sur le permis de construire signé par le préfet.

Le maire aurait fait machine arrière

Dans son courrier de réponse, le préfet rappelle "que tout maire, en tant qu'agent de l'Etat, est tenu d'assumer" la responsabilité de l'organisation du scrutin. "Si vous persistez dans ce refus, j'appliquerai les dispositions du code électoral et du CGCT prévues dans ce cas de figure." a indiqué le préfet. 

Selon France 3 Rhône-Alpes, le maire aurait finalement mis fin à sa menace de boycott suite à la mise en demeure du préfet.

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