Ces attentats meurtriers commis par une seule personne® CC/Wikimedia Commons
Jeudi 14 juillet 2016 à 22h45, un Niçois déboulait dans la promenade des Anglais à bord de son camion, fauchant des centaines de personnes au passage. Il a agi seul mais en a tué beaucoup. De 1927 à 2016, retour sur les tueurs isolés les plus meurtriers de l'histoire.
Sommaire

Bath Towning, États-Unis (1926)

Andrew Kehoe, fermier et trésorier de l’école de Bath Towning (Michigan), avait été battu lors d’une élection au Conseil d’administration. Il s’est d’abord procuré de la dynamite bon marché, qu’il a déposée en petite quantité dans toute l’école au fil des jours.

Le 19 mai 1926, il a relié le tout à une alarme réglée à 9h45. L’explosion a fait 38 morts dans l’aile droite de l’école et 58 blessés. Andrew Kehoe s’est ensuite fait exploser dans son camion, emportant avec lui quatre personnes supplémentaires.

Sanaa, Yémen (2012)

Le lundi 21 mai 2012, à Sanaa, capitale du Yémen, des soldats s’entraînaient pour le défilé militaire du lendemain, jour de fête nationale. Au milieu des hommes en uniforme, un intrus s’était glissé. 96 personnes sont mortes lorsqu’il a fait sauter son gilet explosif. 200 ont été blessées.

Toutes les victimes étaient des militaires. Le ministre de la Défense yéménite était présent mais n’a pas été atteint. C’est un groupe sympathisant d’Al-Qaïda, Ansar al Charia, qui a revendiqué l’attaque.

Oslo et Utøya, Norvège (2011)

Après des années passées à élaborer sa doctrine extrémiste, Anders Behring Breivik décide de mener à bien sa "mission" en tant que fondamentaliste chrétien. Pour ce faire, il rassemble une grande quantité de sacs d’engrais, s’isole dans une ferme pour façonner des explosifs et se procure des armes à feu.

Il pose une bombe, le 22 Août 2011, dans le quartier des ministères d’Oslo. Laissant 8 dépouilles derrière lui, il se rend ensuite sur l’île d’Utøya, où s’est installé un camp d’été de jeunes travaillistes. 77 jeunes perdent la vie et 151 sont blessés sous ses balles. Il est arrêté et écroué à perpétuité.

Karachi, Pakistan (2007)

Le 18 octobre 2007, Benazir Bhutto se rend au mausolée d’Ali Jinnah, le fondateur du Pakistan, dans la capitale économique de Karachi. Bien protégée par son camion blindée, elle se trouvait quelques instants plus tôt sur le toit afin de saluer dûment la masse de ses admirateurs.

C’est alors qu’une grenade a été lancée. Ensuite, un kamikaze aurait hurlé "Bombe ! Bombe !" avant de déclencher les explosifs qu’il portait. 139 personnes ont été soufflées par la déflagration, qui a occasionné des blessures multiples à 450 autres.

Orlando, États-Unis (2016)

La nuit avait bien commencé au Pulse, quartier général de la communauté LGBT d'Orlando (Floride). Personne ne remarque la voiture qui se gare devant la boîte de nuit, 30 minutes avant la fermeture. Elle appartient à Omar Mateen, un américain de 29 ans suspecté d'activités terroristes en 2013 et 2014, mais relaxé faute de preuves.

Pourtant, à 2h02 du matin, Omar Mateen ouvre le feu. 49 personnes sont tuées, 53 blessées. Le tireur prend des otages, avec lesquels il se réfugie dans les toilettes. La police donne l'assaut à 5h : il est abattu en chargeant les policiers.

© You Tube

Hilla, Irak (2005)

À 100 kilomètres de Bagdad, dans la commune de Hilla, u ne foule de fonctionnaires attendait simplement leur tour au centre de soin. Après avoir perdu leur travail pour une bonne partie à la suite de la chute du régime husseinite, ils devaient passer un examen qui leur permettrait d'entrer dans l'administration de la région.

Mais à 9h30, une voiture est arrivée en plein milieu de la foule, et son conducteur a enclenché une bombe. 114 personnes ont été emportées avec le terroriste, 133 ont été blessées. Les mains du tueur étant encore attachées au volant après l'explosion, la police a pu conclure à un attentat suicide.

Nice, France

En cette soirée du 14 juillet, les niçois se baladaient tranquillement sur la promenade des Anglais. Il est 23h, le feu d'artifice est terminé et l'on se prépare à rentrer chez soi.

C'est alors qu'un semi-remorque fait irruption sur la voie, pourtant piétonne. Armé d'un pistolet, le conducteur sinue au milieu de la foule avant de tirer sur les policiers qui apparaissent pour l'arrêter. Le camion est criblé de balles et son conducteur abattu. Au matin, on compte 84 morts, et plus de 60 personnes sont à l'hôpital.