Benoît Hamon et Manuel Valls : ce qui différencie leurs programmesAFP
Tous les deux qualifiés pour le second tour de la primaire de la gauche, Benoît Hamon et Manuel Valls s'opposent sur de nombreux sujets. Tour d'horizon.
Sommaire

L’économie

Le duel du second tour de la primaire aura finalement lieu entre Manuel Valls et Benoît Hamon. L’ancien ministre de l’Eduction nationale est arrivé en tête du premier tour dimanche soir avec plus de 36% des voix, tandis que l’ex-Premier ministre en a récolté 31,1%. A une semaine du prochain scrutin qui permettra d’élire le candidat de la gauche pour la prochaine élection présidentielle, (re)découvrez les mesures phares de leurs programmes respectifs et surtout, leurs points de désaccord.

Benoît Hamon souhaite ainsi fusionner l’impôt sur le revenu et le CSG, mais aussi encadrer les rémunérations abusives et encadrer la réduction du temps de travail sous 35 heures. Pour mettre en place cette dernière proposition, le candidat compte sur l’incitation fiscale. De son côté, Manuel Valls souhaite au contraire encourage les heures supplémentaires par leur défiscalisation. L’ancien Premier ministre veut également contrôler les investissements étrangers dans les domaines stratégiques. Tous les deux s’accordent cependant sur la nécessité de limiter à trois le nombre de mandats maximum par élu et de multiplier les référendums.

L’immigration

Alors que Benoit Hamon souhaite accueillir plus de réfugiés, Manuel Valls veut conserver la politique actuelle. Autre point de divergence : le premier aimerait ouvrir le droit de vote aux étrangers pour les élections locales, tandis que le second est contre.

Les institutions

Manuel Valls souhaite supprimer la Cour de justice de la République et réduire le nombre de députés et sénateurs. Il veut par ailleurs inscrire la notion de laïcité dans la Constitution. Quant à lui, Benoît Hamon espère élire une partie des députés à la proportionnelle, faire reconnaître le vote blanc et instaurer un septennat non renouvelable.

Le social

La mesure phare du programme de Benoît Hamon consiste en la création d’un revenu universel et à terme, inconditionnel. Une mesure à laquelle s’oppose Manuel Valls lequel propose, lui, un minimum décent pour les plus précaires. L’ex-chef du gouvernement propose par ailleurs de revaloriser les petites retraites et de maintenir la très controversée loi travail. Son rival, appelle quant à lui à revaloriser le smic à hauteur de 10% et à abroger la loi portée par Myriam el Khomri.

L’Europe

Benoît Hamon estime que la France ne devrait plus respecter son engagement de contenir les déficits publics en deçà de 3% du PIB. De son côté, Manuel Valls juge au contraire que la crédibilité de Paris sur la scène européenne impose de s'y tenir.

Manuel Valls est par ailleurs pour la ratification de l’accord CETA, tandis que Benoît Hamon est contre. Les deux hommes sont en revanche d’accord sur le projet d’instauration d’un grand plan d’investissement européen, la réforme de la politique agricole commune ou encore l’harmonisation fiscale en Europe.

La sécurité

Si Manuel Valls et Benoît Hamon s’accordent sur la nécessité de recruter des effectifs supplémentaires dans la police et la gendarmerie (5 000 en 5 ans), ils ne sont en revanche pas d’accord sur la question de la surpopulation carcérale. Le premier veut en effet construire des places supplémentaires (10 000), tandis que le second entend favoriser les peines alternatives.

La santé

Pour lutter contre les déserts médicaux, Benoît Hamon souhaite retirer le conventionnement aux médecins dans les zones surdotées. Manuel Valls, lui, veut limiter la liberté d’installation des médecins.

Le cannabis

D’un côté Manuel Valls veut maintenir l’interdiction du cannabis, de l’autre Benoît Hamon veut encadrer sa consommation dans un cadre légal.

La PMA

Alors que Manuel Valls veut lancer un débat sur l’ouverture de la PMA, Benoît Hamon veut aller plus vite et propose d’ores et déjà de l’ouvrir aux couples de femmes

L’éducation

Manuel Valls et Benoît Hamon sont tous les deux d’accord sur le fait de réformer la formation continue des enseignants.