La place des Vosges à Parisabacapress
Dans son édition de ce jeudi, Le Figaro a enquêté sur l'origine de l'attribution d'un logement à loyer modéré au directeur adjoint de la Fédération française de tennis. Le quotidien soupçonne ce dernier d'avoir bénéficié d'un passe-droit.

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Le quotidien Le Figaro a rapporté ce mercredi une possible affaire de passe-droits en vue de l'acquisition d'une Habitation à loyer modéré (HLM). L'attribution en 2004 à Alain Riou, un cadre supérieur de la Fédération française de tennis (FFT), d'un duplex dans le quartier du Marais (IIIème arrondissement de Paris) est au coeur de la polémique.

Qui est à l'origine de l'attribution ?

Le maire socialiste de l'arrondissement, Pierre Aidenbaum, et son ancien adjoint au logement, Yves Contassot (EELV), se sont renvoyés, tour à tour, la responsabilité du dossier. Tous les deux contactés par Le Figaro, ils ont nié catégoriquement être impliqué volontairement dans cette désignation. Alors que l'élu PS a affirmé que l'attribution de l'appartement d'Alain Riou "a été signée par Yves Contassot sans passage en commission", ce dernier a assuré que le maire était forcément au courant de cette histoire puisqu'il "présidait la commission d'attribution".

L'appartement attribué à Alain Riou est un duplex qui n'a pas trouvé de locataire durant un an avant son occupation par le membre de FFT. "Des demandeurs avaient refusé de l'occuper en raison de son aspect atypique, une seule pièce avec mezzanine", a indiqué l'écologiste. Ce logement de près de 100 m² est situé près de la place des Vosges, rue du Parc Royal. Aujourd'hui, le loyer versé par Alain Riou est de 1680 euros, soit au min . Par ailleurs, le salaire d'Alain Riou, directeur adjoint de la FFT, avoisinerait les 9 000 euros.

L'affaire est légale

Si cette affaire peut choquer, cette attribution est pourtant légale. A l'époque, les bénéficiaires d'un HLM n'étaient pas soumis à un plafond de revenus. Seuls les membres de la commission d'attribution de la mairie du IIIème pouvaient donc décider du sort du logement alors géré par le bailleur social SemCentre. Ce dernier, qui s'appelle aujourd'hui Elogie, a également nié toute implication.

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