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Le 13 novembre 2015, alors que son frère affrontait avec ses coéquipiers l'équipe d'Allemagne, la soeur de l'attaquant tricolore se trouvait dans la salle de spectacle visée par un attentat terroriste.

C’était il y a presque 8 mois, et ils n’oublieront jamais. Si Antoine Griezmann, attaquant de l’Equipe de France, était sur la pelouse le 13 novembre 2015 à l’occasion d’un match amical remportée face à l’Allemagne (2-0), sa sœur Maud, elle, se trouvait à l’intérieur du Bataclan. La salle de spectacle où 90 personnes ont été tuées dans une attaque terroriste. Pour la première fois depuis cette nuit d’horreur, l’aînée de la star de l’Atletico Madrid est revenue sur cette soirée cauchemardesque dans une interview au New York Times publiée mercredi.

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"Du sang partout sur moi"

"Si tu bougeais, on te tirait dessus, raconte Maud au quotidien américain. Une personne à côté de moi a bougé, et ils lui ont tiré dessus. Ils ont juste tiré, et je l'ai entendu tomber par terre". Alors que le groupe Eagles of Death Metal jouait depuis 40 minutes, Maud Griezmann et son petit ami, Simon Degoul, se sont retrouvés plaqués au sol après le début des tirs des assaillants. Entre le couple se trouvait une femme, dont Maud ignore toujours l’identité. La sœur du footballeur se souvient avoir serré la main de cette femme, qui elle serrait la main de Simon Degoul, ce qui a permis au couple de comprendre qu’il était toujours en vie. "C'était notre seule façon de savoir", avoue-t-elle.

"J'avais du sang partout sur moi"

Maud se rappelle aussi du sprint effectué après l’arrivée de la police, vers deux heures du matin. Le couple a supplié un chauffeur de taxi de les prendre à place de la République. "J'avais du sang partout sur moi. Il était inquiet pour ses sièges".

Ces révélations interviennent alors que l’Equipe de France rencontre ce jeudi soir l’Allemagne pour une place en finale de l’Euro 2016. Maud ne souhaite pas mélanger le football avec le drame qu’elle a vécu. "C'est un match important pour Antoine, pour l'équipe, pour les fans. Mais ce n'est rien d'autre que cela". Depuis les attentats de Paris, la sœur de l’attaquant n’a pas suivi une seule séance de thérapie, car, selon elle, "(sa) famille et la vie sont (ses) thérapies".

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