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"Le Monde" révèle que deux autres commandos auraient été mêlés aux attentats du 13 novembre, sans pour autant passer à l'acte.

Le métro parisien devait-il être attaqué par des terroristes liés aux attentats du 13 novembre ? C’est une hypothèse, selon les enquêteurs qui font des progrès dans le dossier des commandos qui avaient frappé Paris et Bruxelles au cours de la dernière année. Ainsi, Le Monde révèle, dans son édition du 5 octobre, que deux autres commandos pourraient s’ajouter aux trois déjà connus.

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Grâce à un ordinateur retrouvé le 23 mars dernier - au lendemain des attentats de Bruxelles - à l’intérieur d’une poubelle, située près d’une planque des djihadistes dans une banlieue bruxelloise, les investigateurs ont déniché des informations clés. Dans le disque dur, ils ont découvert un dossier intitulé 13 novembre, composé de cinq sous-fichiers (correspondant certainement aux cinq commandos) : "groupe Omar", "groupe français", "groupe irakien", "groupe Schiphol", "groupe métro". A noter que l’ordinateur a voyagé de planques à planques.

L’aéroport d’Amsterdam visé aussi ?

Trois commandos sont donc déjà connus des policiers :

- le "groupe Omar". Il fait référence au surnom d’Abdelhamid Abaaoud, cerveau du commando qui a tiré sur les terrasses des cafés parisiens.  

- le "groupe français". Celui qui aurait attaqué le Bataclan.

- le "groupe irakien". Il correspondrait aux kamikazes du Stade de France.

Les policiers, qui font face à une organisation très structurée, cherchent désormais à comprendre quels étaient les objectifs des groupes "Schiphol" et "métro", qui ne suivent pas le plan du 13 novembre.

"Schiphol" pourrait correspondre au nom de l’aéroport d’Amsterdam : un commando aurait-il dû frapper ce lieu ? Pas impossible, car la sous-direction antiterroriste française (SDAT) a constaté que deux suspects arrêtés "par hasard" en mars et avril dernier en Belgique – Sofien A. et Ossama K. – avaient tous les deux pris le bus, le 13 novembre, en aller simple depuis Bruxelles à destination… d’Amsterdam. "Pourquoi ne sont-ils pas passés à l'acte ? Devaient-ils être plus nombreux ? Ces questions sont pour l'instant sans réponse", constate Elise Vincent, journaliste au Monde.

Des complices toujours dans la nature ?

Quant au "groupe métro", certains se demandent s’il ne devait pas viser le métro parisien lors du 13 novembre, avant de décaler le plan pour finalement s'en prendre au métro bruxellois le 22 mars.

Quoi qu’il en soit, une chose est certaine pour Le Monde, le 13 novembre aurait dû être encore plus sanglant. "Le système des planques, le nombre d'hommes impliqués, les cibles envisagées, tout confirme la piste d'une cellule aux ambitions initiales bien plus vastes encore que les tueries perpétrées au Stade de France, sur les terrasses du 11e arrondissement et au Bataclan", écrit le quotidien.

Enfin, selon les mêmes sources, des possibles complices liés au dossier 13 novembre seraient toujours dans la nature. Pour rappel, les attentats de Paris ont fait 130 morts. Ceux de Bruxelles, 32.

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